Page 18  extrait du rapport Delevoye

La comptabilisation en points permettra également de renforcer l’équité du système. Les règles de calcul fondées sur le salaire de référence, notamment la prise en compte des 25 meilleures années au régime général des salariés, défavorisent les carrières courtes, heurtées et peu ascendantes.La comptabilisation en points est simple et solide. Elle permettra de valoriser chaque période travaillée et de garantir le niveau des retraites : la valeur du point ne pourra pas baisser. Concrètement, les règles de calcul de la retraite dépendront de deux valeurs :● La valeur d’acquisition qui permettra de calculer le nombre de points acquis grâce aux cotisations versées annuellement. Il sera proposé au démarrage de la réforme que la valeur d’acquisition d’un point soit égale à 10 euros cotisés.● La valeur de service qui permettra, au moment du départ en retraite, de convertir les points acquis tout au long de sa carrière en montant de retraite. Au démarrage de la réforme, et en l’état des hypothèses actuelles (1,3% de productivité du travail), la valeur de service pourrait être fixée de sorte qu’1 point soit égal à 0,55€ de retraite annuelle. Le rendement définitif ne pourra être acté qu’en 2024 en fonction des hypothèses économiques qui prévaudront alors. Ces deux valeurs permettront d’apprécier le rendement du système de retraite, c’est-à-dire la retraite obtenue par un assuré à partir des points acquis sur les cotisations versées. Au démarrage de la réforme, et en l’état des hypothèses actuelles, le rendement d’équilibre du système, c’est-à-dire le rapport entre la valeur de service et la valeur d’acquisition des points, serait fixé à 5,5%. Concrètement, cela signifie que 100 € cotisés garantiront le versement de 5,5 € de retraite par an, pendant toute la durée. Exemple parlant : 25 h de baby-sitting => 25 x 0,55 = 14 euros (pour Delevoye. Dans l'absolu, 13,75 euros)

100 euros => 5,5 euros de retraite par an.

Selon Quatennens : le point sera variable. Mais s'il ne change pas, c'est la part du PIB qui ne variera pas (14 %). Métaphore du gâteau : on n'en augmentera pas la taille, on conservera la taille d'avant.

Je vous laisse calculer quelle serait votre retraite si vous partiez après 2024.

J'ai un œil à l'ouest. Et ce que j'apprends n'est pas pour me déplaire. Apparemment, l'enquête menée tambour battant en vue de la destitution de Trump a révélé des excès impardonnables. Selon les dires d'Adam Schiff, " "L'enquête pour destitution a fait émerger des preuves accablantes et incontestables que le président Trump a abusé des pouvoirs de son mandat pour solliciter une ingérence étrangère dans notre élection pour ses gains personnels et politiques. Personne n'est au-dessus de la loi" ; " le président Trump, personnellement et par l'entremise d'agents dans et en-dehors du gouvernement, a sollicité l'ingérence d'un pays étranger, l'Ukraine, pour favoriser sa campagne de réélection". "En agissant de la sorte, il a entravé les investigations".

Évidemment, la Maison-Blanche s'empresse de nier en ces termes : " L'imposture de l'enquête en destitution n'a produit "aucune preuve" contre Donald Trump ". Rien que le mot imposture fait se lever au moins un sourcil dubitatif. Pourquoi user de ce mot alors que la phrase serait incontestable si elle débutait directement par le mot enquête ? Et la porte-parole du président d'ajouter que "ce rapport ne reflète rien d'autre que les frustrations" des démocrates, et de pousser le bouchon encore plus loin en déclarant que ledit rapport "se lit comme les divagations d'un blogueur de bas étage qui s'évertue à prouver quelque chose quand il n'y a clairement rien". Une comparaison  singulière et hors de propos alors qu'il s'agit tout de même de corruption. Pas très sérieux tout cela, ça sent même l'amateur à court d'arguments valables. Mais vu l'asticot qui occupe le siège présidentiel, on ne s'étonne pas vraiment de la teneur étrange de cette riposte. On aurait même été surpris qu'il en soit autrement.

Les entrepreneurs du BTP ont bloqué les livraisons de carburant. En cause . l'augmentation de leurs frais en matière de circulation, conséquence de la fin programmée d'une essence moins chère réservée aux camionneurs dudit BTP... On peut les comprendre : la masse salariale est importante et l'achat de carburant également. Ce qui réduit d'autant les bénéfices de ces entreprises. Chacun voit midi à sa porte, n'est-ce-pas ?

Bien évidemment, l'état a pris la décision d'envoyer la gendarmerie débloquer les sites perturbés. Déjà trois "libérés". En reste donc encore deux. On peut présumer que les pandores feront le nécessaire pour que les livreurs de carburant soient délogés avant la fin de la journée.

Ah la fermeté... !

Un crash inexpliqué. Et 13 soldats dont on vient d'immortaliser l'engagement dans la cour des Invalides. 13. Un chiffre bien trop important pour passer inaperçu.

Mais est-ce un exemple à donner aux futurs engagés ? Est-ce bien nécessaire, hors pour les familles, d'insister sur la brutalité de leur disparition, le vide créé avec, pour seuls compagnons, les souvenirs du temps du bonheur, parce qu'ils servaient sous les couleurs françaises ? Pour une cause que nous sommes nombreux à ne pas vraiment appréhender ?

Le temps du recueillement national est passé. Mais les questions demeurent.

Mes pensées vont vers ces familles en deuil, dont l'avenir est tronqué, dont les responsabilités seront assumées par ces épouses, dont l'esprit bouillonnera involontairement de ces moments heureux vécus en couple et qui n'est plus que vide. L'absence absurde, les larmes silencieuses, le souci des enfants à élever sans leur père, les soirées solitaires, lourdes à porter, les questions enfantines auxquelles il faut apporter des réponses... Cette porte qui ne s'ouvrira plus jamais sur son retour, ces longues soirées en solitaire, les yeux dans le vide, ces moments privilégiés vécus à deux qui referont surface et alourdiront l'instant... L'avenir de ces épouses ne sera pas cette route tranquille qu'elles avaient empruntée en sa compagnie. Désormais solitaires, elles devront surmonter leur chagrin pour ne pas faire perdre pied à leurs enfants, pour leur faire accepter l'inacceptable, devront répondre à leurs questions dont la plus difficile : "Maman, c'est quoi la mort ?"

Contrairement à ce qui est prétendu par les voies (et/ou voix) officielles, de plus en plus de Français comprennent la grève du 5 décembre et la soutiennent. Il faut bien reconnaître que la morgue très tôt dénoncée n'a pas baissé d'un iota. Il n'a rien compris. Et ce ne sont pas les dernières décisions qui vont améliorer sa cote de popularité. Il cumule les erreurs parce qu'il n'a dans la tête qu'un schéma comptable. Or, si les comptes publics sont importants et qu'il faut envisager des économies, ce n'est pas à ceux qui ont le moins de payer les excès des autres. Apparemment, il semble bien qu'on décide de tout sans savoir ce qu'il en résultera, sans doute parce que le petit peuple (cette France d'en bas) n'est pas apte à saisir l'importance des actes gouvernementaux. Que voulez-vous, nous sommes tous des demeurés qui ne savent faire bien qu'une seule chose : grogner. Notre Q.I. est bien trop faible pour saisir l'importance de ces "économies". Nous ne sommes que des moutons qui n'attendent qu'une chose : être tondus. Sauf qu'il arrive un moment où la laine est moins fournie et qu'elle produit une moindre richesse. Lorsque l'on nous aura pris jusqu'au dernier écot, qu'il ne nous restera que les yeux pour pleurer et que nous resserrerons notre ceinture jusqu'au dernier cran, ils continueront malgré tout à prétendre pressurer ceux qui n'ont déjà rien tout en laissant les goinfres se remplir la panse à en vomir. Parce que, eux, ce sont des gens de bien, et que le menu crottin (vous préférez sans doute le mot fretin...) qu'est le peuple n'a pas de grands besoins sauf celui d'octroyer aux puissants la richesse, le luxe, et le superflu qui leur permet de frimer.

J- 4 : le compte à rebours est lancé.