Alexei Navalny est mort en prison. Il n'avait pas atteint la cinquantaine. Une bien fâcheuse nouvelle, surtout pour sa famille mais également pour ses amis et pour la Russie : il était la seule voix qui dénonçait le régime poutinien.
Son combat est désormais terminé. Du moins pour lui. On ne peut qu'espérer que ceux qui le suivaient sauront reprendre le flambeau et ne pas renoncer à fustiger le système oligarchique et surtout la politique poutinienne qui n'est qu'un enfermement puisqu'il est interdit de critiquer le régime et donc la répression organisée par l'ancien mafieux qui a manigancé pour être encore au pouvoir et qui entend prolonger sa présence à la tête de la Russie.
On ne peut que se poser des questions quand on sait ce qu'il est facile de deviner, à savoir un régime autocratique plus que discutable. Et une présence au plus haut sommet de l'état depuis trop longtemps.
Rien ne semble expliquer cette mort inattendue, mais il est possible que la maltraitance subie par Navalny ait eu le dessus malgré l'entêtement de cet homme haï par Poutine et ses sbires.
C'est une bien triste nouvelle pour sa famille et pour ceux qui, tout comme lui, espèrent qu'un jour la Russie de Poutine sera une page ouverte pour un renouveau démocratique.
Il ne faut pas oublier que Poutine entend rester le maître absolu puisqu'il a déjà annoncé qu'il se représenterait pour rester au pouvoir. C'est dire que la mort de Navalny ne peut qu'avoir été programmée, ne serait-ce qu'en l'envoyant dans une prison au fin fond de la Russie, réputée pour des températures polaires excessives.
Ce drame ne restera pas impuni : arrivera le jour où la population aura conscience qu'elle est bridée et ne survit que chichement pendant que les oligarques s'en mettent plein les fouilles.