Très bizarre l'accueil de Prigogine en Biélorussie. Ca ne peut qu'interroger. C'est à de demander si la soi-disant révolte de Prigogine était bien réelle. Il semble, au moins en apparence, qu'il ait changé du tout au tout en très peu de temps. D'abord, il passe son temps à fustiger l'armée russe, prétend investir Moscou pour, en fin de compte, trouver un lieu plus que symbolique : la Biélorussie. La base arrière de Moscou ne semble pas le lieu adéquat pour être en sécurité. C'est à se demander si Poutine n'a pas poussé Prigogine à faire croire qu'il entendait investir le Kremlin.

Le ballon s'est dégonflé très rapidement. Le voilà qui confie son sort entre les mains du grand copain de Poutine. C'est d'autant plus étrange que c'est justement en Biélorussie que Poutine a entreposé des bombes sales. De là à penser que le sieur Poutine a organisé cette pagaille, il y a un pas qu'on peut franchir aisément. On connaît son caractère et sa violence. On peut donc présupposer que les bombes sales entreposées sur le sol biélorusse ne l'ont été, suite à la soi-disant révolte de Prigogine contre l'armée russe et donc contre Poutine, n'est qu'un leurre. Le sournois du Kremlin s'y entend pour semer le doute : ses ogives nucléaires peuvent désormais être lâchées par son affidé préféré. Il va sans dire que cette "précaution" n'est pas anodine. Vu la tournure que prend la guerre en Ukraine, on peut suspecter le "tzar" de toutes les turpitudes. Qu'en a-t-il à faire des individus quels qu'ils soient ? Puisque son armée est incapable de prendre le dessus, autant utiliser un armement qui serait susceptible de tout arrêter.

Dans sa quête incessante du pouvoir absolu, il est bien capable, via son complice de vieille date, de bombarder du nucléaire en Ukraine.

Vraisemblablement, il avait hâte d'enterrer l'affaire en promulguant sa dernière lubie dès 3h28 de la nuit. Il disposait de 15 jours pour effectuer cette promulgation, mais non, il a tenu à prendre tout le monde de court. Bien malin celui qui comprendra le sens de cette hâte inhabituelle...

Ca s'appelle du foutage de gueule (et tant pis pour ceux qui pensent qu'il a eu raison de procéder ainsi). Conséquences évidentes de cette manière de faire : la rue est de plus en plus enflammée. A juste titre : agir ainsi subrepticement est le signe d'une fébrilité qui ne dit pas son nom. Pas très courageux de sa part : il aurait mieux valu qu'il s'endorme en ne se précipitant pas.

Il pratique l'attitude de l'autruche : quand le danger de se voir contesté à cors et à cris, il vaut mieux se planquer. Et c'est ce qu'il a fait. Alors qu'il prétendait recevoir lundi l'intersyndicale qui, dans un bel ensemble, a refusé tout bonnement de participer à cette mascarade orchestrée par ses soins qui a, bien évidemment, refusé de les recevoir en amont de la réforme. Un procédé quelque peu cavalier.

Je me demande de plus en plus dans quel pays je vis... Au royaume des Francs, seul le roi a droit à la parole. Exit les corps intermédiaires et leurs propositions.

Attaquer un pays pour le réduire en cendres, sous le fallacieux prétexte de nazisme, pour un russe, c'est là un motif à accepter la guerre. D'autant plus facilement que la population est endoctrinée dès l'enfance via les manuels scolaires et que les télés d'état s'empressent de relater les faits à l'inverse de la réalité.

La guerre dure depuis plus de trois mois et on n'en voit pas la fin tant le projet d'anéantissement de toute une population est à l'ordre du jour au Kremlin. L'armée russe pilonne de nuit comme de jour, visant tout ce qui est vital dans une démocratie : les écoles, les bâtiments administratifs, les hôpitaux... Dernier coup fourré de Poutine : bombarder les réserves de blé et, dans le même temps, faire en sorte que les réserves ne puissent voyager par voie maritime.

Ce scélérat n'a cure des besoins en blé que l'Ukraine, avant le déclenchement de cette guerre scélérate, faisait voyager par bateau jusque dans les pays d'Afrique où la pauvreté est endémique. Il se contrefiche totalement de la famine qui tuera plus vite que les armes les habitants qui, hélas, n'ayant plus accès à la nourriture de base, à savoir le pain, dépérira en masse. Peu lui chaut que femmes, enfants, hommes meurent sous les yeux du monde entier : il veut désintégrer l'Ukraine. Les pilonnages incessants sont si destructeurs que, si l'artillerie ne met pas fin à ses tirs, il sera impossible de reconstruire.

Comment peut-on éradiquer semblable violence ? Surtout quand le chef a pris la grosse tête et prive les citoyens de la réalité de ses actes et de son but : interdire la démocratie à ses portes. Il est tellement perturbé qu'il prétend que ceux qui fournissent des armes aux Ukrainiens sont des provocateurs. Selon ses dires, "ces livraisons d'armes sont une entrave à l'exportation du blé à cause d'une politique économique et financière erronée des pays occidentaux, ainsi que par les sanctions antirusses". « La Russie est prête à aider à trouver des options pour une exportation sans entraves des céréales, y compris des céréales ukrainiennes en provenance des ports situés sur la mer Noire ». Ah oui ? Comment  puisque les Russes s'emparent des grues qui servent à charger les bateaux ?

Il ne manque pas de culot, ni de cynisme, au point que ça frise l'indécence. Il devrait se regarder dans un miroir qui ne soit pas déformant.