Le groupe politique LIOT a donc déposé un texte de loi pour que soit abrogée la réforme des retraites. Texte qui sera soumis le 8 juin prochain à l'Assemblée. des doutes sont émis quant à l'attitude de Madame Braun-Pivet. selon ce qu'il se passera, ça risque de provoquer un certain chahut (il serait envisagé de refuser d'étudier la proposition de loi déposée par le groupe Liot), ce qui ne s'est encore jamais produit. Ce qui risquerait de provoquer de sacrées vagues.

Nous serons tout de suite alertés si besoin est.

Eric Coquerel (président de la Commission des Finances) a déclaré que le texte de loi réclamant l'abrogation de la loi était légal. Aïe ! Une nouvelle épine dans le talon de la majorité. Un feuilleton qui ne manque pas de soubresauts depuis le début.

C'est de bonne guerre : après tout l'usage du 49-3 était fait pour que la loi soit promulguée au plus vite, c'est-à-dire, coincer les opposants à la réforme. De Gaulle ayant pensé à tout n'a pas hésité à refondre à sa stature la Constitution. Il est évident que cette déclaration remet quelques cailloux dans les chaussures de la majorité.

J'ai envie de rire : ce n'est plus une réforme, mais un feuilleton. A quand le prochain épisode ? Il va sans dire que le Sénat (majoritairement de droite) ne va pas hésiter à contrer ce nouveau soubresaut (cocasse ?) en usant de tous les stratagèmes imaginables.

Que va envisager l'exécutif ? Que fera la présidente ? Renverra-t-elle d'un revers de main ce problème que pose la déclaration de Coquerel ? En tant qu’affidée de la majorité, elle ne peut décemment pas accepter sans réagir l'étude de la loi Liot. Est-ce que l'article 40 sera tiré de son chapeau ? Avant ou pendant la séance au parlement ? Il va sans dire qu'elle usera de tous les moyens pour que la loi ne puisse pas être entérinée, même si le Sénat (qui ne passera pas son tour) recréera le boxon quand la navette parlementaire s'inversera.

Les temps sont difficiles pour la majorité qui tombe de Charybde en Scylla.  A qui la faute ?

Quand on va chez le toubib ou à l'hôpital, on ne s'attend surtout pas à ce qu'un dingo déboule dans la salle d'attente et agresse le personnel soignant. Aujourd'hui, l'infirmière poignardée par un déjanté du cerveau est décédée. elle n'avait que 38 ans. Semblable événement ne devrait pas se produire : les lieux de soin sont au service de la population, il ne devraient pas être le théâtre de ce type d'agression. Il faut craindre que ce genre d'incident ne se reproduise :  les fêlés du cerveau ne sont pas tous, hélas, "enfermés" (manque de place dans les asiles sans doute). Le tordu qui a assassiné l'infirmière a également agressé de la même manière la secrétaire médicale. Espérons que son état de santé ne se réduira pas à mourir comme l'infirmière suite à la tentative d'assassinat dont elle a été la victime.

Que se passe-t-il dans notre société où, même ceux qui sont là pour prendre soin de nous, sont l'objet d'agressions ? Tant qu'elles ne sont que verbales, certes, c'est désagréable, mais au moins ça ne se traduit pas par un décès.

Je ne comprends pas comment il se peut qu'un individu connu pour cause d'un comportement hors norme, et de surcroît, agressif, ne soit pas "relégué" dans un centre hospitalier dédié. Une simple surveillance est, de toute évidence, inadaptée.

Il serait temps de "protéger" les hôpitaux, centres de soin par excellence, notamment quand il s'agit d'urgence. La violence de tels actes nécessite de revisiter les normes et surtout de faire en sorte que ces lieux de soins soient protégés par une surveillance de jour comme de nuit. A l'Etat de prendre conscience qu'il ne doit pas abandonner les soignants car ils sont susceptibles d'être attaqués. Au mieux, il faudrait un agent de sécurité dans chaque salle d'attente afin de prévenir tout incident de quelque ordre qu'il soit.

L'insécurité semble augmenter, du moins est-ce l'impression que j'ai. Ce qu'il se passe dans certains lieux dits de "soin" nécessite de revisiter de fond en comble le fonctionnement de ces espaces où l'on se rend quand il y a urgence. Pour tout dire, ce n'est pas la première fois que des incidents se produisent dans les salles d'attente des hôpitaux : il y a toujours un clampin quelconque pour "ennuyer" la patientèle, mais tant que ce n'est que verbal, c'est désagréable, mais sans mettre quiconque en danger. Il revient à l'état de se préoccuper de ces montées de violence, il lui suffit d'imposer un contrôle strict des allées et venues des uns et des autres.

On en parle beaucoup en ce moment. On dirait bien en effet que la violence se banalise. Ce ne sont plus seulement des viols, des meurtres, des tags ou des dégradations, mais bien un déchaînement brutal qui semble être désormais la norme. Pas un jour sans évoquer ce sujet. Méthode Coué ? Ou bien une réalité ?

Les maires, quel que soit le territoire où ils officient, connaissent des heurts de plus en plus violents. D'abord des menaces, des pancartes, des mises à feu de leur maison... La vie des maires devient dangereuse car il y a des désaxés qui n'hésitent plus, après les courriers d'insultes, les menaces en tous genres, à passer à l'acte. Un maire récemment a remis sa démission au préfet (restée sans réponse). Seule solution pour être entendu ? S'inviter dans les médias, parler ouvertement du vécu de plus en plus pénible et surtout dangereux. Il a même été auditionné au Sénat.

Triste constat puisque nombre de maires mettent la clé sous la porte. Oui, ils rendent leur tablier parce qu'ils ne peuvent plus non seulement exercer leur mandat correctement, mais surtout ils résistent de moins en moins à la pression exercée par des zigotos hargneux, furax, prêts à en découdre. 

Ah la république... Existe-t-elle encore ? Le vivre ensemble est devenu décousu, le tissu social est déchiré, le respect est mis au oubliettes. Et pourtant, ces hommes ou ces femmes qui se dédient à leur ville méritent le respect des citoyens puisqu'ils sont là pour les servir. Les maires sont le premier chaînon de l'état. Il est vrai qu'actuellement le respect envers le personnel politique, et jusqu'au président, ne semble plus la norme. Il n'y a plus d'acceptation du vivre ensemble. Tout simplement. A moins de vivre en ermite...

Que se passe-t-il donc ? Pourquoi ces moments délicats où tout semble déborder, échapper à la normalité quotidienne ?

Ah le 1er mai. La cuvée 2023 aura été particulière. Et même très particulière. Une manif nouveau genre où la France qui se tait souvent est descendue dans la rue pour manifester son mécontentement. A juste titre : les raisons de la réforme des retraites sont un peu trop faciles à émettre. Et invérifiables par le tout-venant.

J'ai travaillé trop longtemps pour ignorer qu'on en sort lessivé. Alors fallait-il vraiment créer une loi permettant de prolonger la vie au travail ? Rien dans cette affaire n'est d'une clarté lumineuse. Surtout quand on connaît ce qu'en a dit le COR. Il n'y a pas le feu au lac. A moins que je n'ai rien compris à cet avis de spécialistes.

Toujours est-il que j'entends de plus en plus de jeunes gens qui veulent se marier et avoir des enfants. Or, pour certains, ce sera le bagne assuré vu les métiers qu'ils exercent. L'un d'eux (sur le point de se marier), m'a carrément dit : "Comment pourrais-je envisager d'avoir des enfants alors que je serai encore au boulot à 70 ans ?"

Il n'est pas le seul à avoir des projets d'avenir. Nombre de jeunes gens ne savent plus vers qui (ou quoi) se tourner tant la réforme promulguée assombrit désormais leur devenir. Et surtout leurs projets d'une vie normale.