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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 12:38
La Grande-Bretagne s'effondre sur le plan monétaire. Nos cousins d'Outre-Manche n'ont jamais intégré véritablement le marché commun. Et ils ont tout bonnement refusé de céder le pas quant à leur monnaie. Résultat, cet empire isolationniste se retrouve face à une crise importante. La dépréciation de la livre sterling est une équation impossible à résoudre. Gare donc aux envahisseurs du royaume dont on voudrait bien qu'ils quittent le territoire pour que les anglais ne se retrouvent pas au chômage ! Et puis, comment être crédible quand on a refusé catégoriquement d'entrer dans la zone euro comme les autres pays européens ? En faisant bande à part, en se croyant au-dessus des aléas du monde, l'Angleterre paie très cher sa morgue et n'envisage pas de s'en sortir sans être plus qu'égratignée. Comment peut-elle emprunter ou relever le menton puisqu'elle ne produit plus d'objets manufacturés ? Plus moyen pour elle d'exporter et donc de faire rentrer des liquidités.

On m'a enseigné qu'il ne fallait jamais mettre tous ses oeufs dans un même panier. Apparemment, cette sagesse populaire vieille comme le monde n'a pas été mise en pratique au Royaume-Uni. Voilà ce que c'est que d'avoir les yeux plus gros que le ventre et de cracher dans la soupe.
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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 22:02
Non seulement EDF rachète une entreprise américaine d'énergie (Constellation Energy), mais voilà qu'elle vise à faire entrer dans son capital une autre entreprise anglaise (BE). Je dis bravo à l'extension de cette entreprise française qui nous fournit en électricité, qui ne craint pas d'investir dans des industries recoupant la sienne, sans pour autant baisser le prix de notre consommation alors que nous produisons de l'énergie nucléaire.
C'est écoeurant cette manie qu'ont les fiefs de tous poils d'aller racheter leurs concurrents étrangers. Comme si la course à l'investissement était la norme. Si cela ne cachait pas des bénéfices colossaux, on pourrait effectivement applaudir des deux mains et même avec les pieds. Mais voilà, justement, ces bénéfices sont tels que le risque à courir (se casser un jour la gueule à force d'avoir les yeux plus gros que le ventre) semble minime. Et n'est pas pris en compte puisque les seuls bénéfices suffisent à se lancer dans la bagarre. On dit que Bruxelles émet des réserves et soumet ce rachat à certaines conditions. Bien. Félicitations !  Seulement voilà, qui sera le dindon de la farce ? Toujours les mêmes, les consommateurs qui règlent leurs factures à l'heure dite, qui voient les tarifs augmenter et s'envoler leurs subsides. Là encore il y a inflation. L'esprit dévorant des grandes entreprises se refuse à envisager une minoration du prix de leurs prestations. Et EDF n'échappe pas au désir de voir augmenter encore ses bénéfices déjà énormes en exigeant une augmentation de ses services. On parle de quelque 20%. Une bagatelle dans un océan de comptes déjà exorbitants. Pas pour ceux qui paient tous les deux mois ce qui est exigé.
La capacité qui consiste à soutirer toujours plus à ceux qui ont le moins n'est plus un mystère depuis longtemps. Et les gouvernements successifs ont toujours laissé faire, sans doute parce qu'il leur semble normal que le peuple de France soit exploitable à fond la caisse (et c'est la caisse de chaque contribuable dont on voit de plus en plus le fond dégarni).
Ecoeurant vous dis-je ! A vomir ! Comme si la crise actuelle qui ruine chacun et fait craindre le pire ne suffisait pas ! La leçon des banques n'est-elle donc pas assez révélatrice ? A vouloir se gloutonner de plus en plus, quelle entreprise, quelle industrie échappera aux dérapages et à la déconfiture ? Sans doute, contrairement au monde financier, EDF conserve-t-elle sa particularité puisqu'elle investit dans son domaine privilégié. Cependant, malgré l'apparent manque de diversification de son activité, sera-t-elle assez forte pour ne pas sombrer à son tour ? Quand donc cette escalade du profit cessera-t-elle ? Quand il sera trop tard et qu'on sera tous un peu plus dans la tourmente ?
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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 18:27
Non, crise oblige, la poste ne sera pas privatisée. Elle devient une société anonyme qui ne pourra engranger que des subsides étatiques. Oui, oui, seuls des capitaux publics entreront dans les coffres de la banque postale. On aurait tendance à dire OUF.
La dette de la banque postale est telle qu'il faut bien trouver les moyens de renflouer ses caisses. 3 milliards de dettes, c'est énorme. Comment une banque peut-elle en arriver là ? Surtout quand elle est une banque publique ? Selon sa majesté, il faut bien faire quelque chose. Et comme la crise vient à point nommé pour empêcher une privatisation qui dégagerait la responsabilité de l'état, l'astuce consiste à en passer par la société anonyme.
Cela ne fait pas une très grande différence, pense-t-on. Allez savoir ! Si le roi juge que c'est indécent, qu'il renonce pour l'instant à une privatisation pure et simple et accorde tout de même une semi-autonomie à ladite banque, ce n'est certainement pas sans arrière-pensée. D'ailleurs, les syndicats sont unanimes pour dénoncer cette marche-arrière du monarque. Ils craignent - et le disent sans embages - une privatisation dès que le spectre de la crise retournera dans des limbes opaques.

Conséquence de la dérégulation des services à l'aube de 2011 : la banque postale, anciennement La Poste si chère aux serfs du royaume, ne peut se permettre ni de n'être pas une banque comme les autres, ni d'être concurrencée avec sur le dos une dette aussi énorme. Pour ne pas être rôtie en bonne et due forme, il lui faut des liquidités et beaucoup, notamment en investissement (que recouvre ce mot qu'on entend sur toutes les ondes ?). Donc, la banque postale sera financée, parce que société anonyme, par la Caisse de Dépôts et Consignations (elle n'est pas dans le rouge, cette caisse ?) et/ou des financements "d'investisseurs institutionnels" (donc l'état).

Ce tour de passe-passe permet désormais à la banque postale d'avoir un capital, à charge pour elle de le faire fructifier et donc de l'augmenter à mesure des besoins. En clair, cela signifie que les frais bancaires vont augmenter au même rythme que ceux des autres banques. Aïe, ça va faire mal, très mal.

Le roi a claironné la nouvelle à la veille d'une réunion avec les acteurs syndicaux de la banque postale qui se demandent bien pourquoi sa majesté leur coupe l'herbe sous les pieds en les mettant devant le fait accompli. Eh oui, le roi décide de tout tout en prétendant être ouvert au dialogue.

Adieu donc La Poste ! Vive la banque postale (non, je ne mets pas de majuscules).
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 11:17
Sous mes fenêtres, ça défile et ça gueule. Encore des jeunes gens des lycées que rien ne semble pouvoir arrêter. Font-ils cela pour dire qu'ils existent et qu'ils entendent se faire entendre ? Défilent-ils juste histoire de sauter les cours une fois de plus ? Crient-ils des slogans pour manifester leur désir d'être présents et d'exprimer leur volonté réelle de voir abrogé un texte de réforme reprogrammé ultérieurement ?

Vraisemblablement, ces raisons sont dispersées dans la foule assez compacte, qui penchant pour ceci, qui penchant pour cela. Ils ont toutes les raisons de se montrer, quel que soit leur motif, valable ou non. Eux au moins, ils disent clairement Non à ce qui se prépare. 

Ah savoir dire non à la barbe des autorités... ! On se croirait revenus à bien des années auparavant. Non, je ne citerai pas lesquelles, c'est inutile. A chacun de se retrouver dans cette foule d'ados qui sait ce qu'elle veut et le fait savoir.

Du haut de mon balcon qui surplombe toute cette jeunesse, je vois également les voitures de la police qui ouvrent la marche et qui ont reçu l'ordre de rester tranquilles. Il leur suffit d'encadrer et d'éviter si possible les débordements. C'est bien connu : sur la frange de toute manifestation, il y a les casseurs, ces petits esprits qui aiment en découdre quel que soit le prétexte, juste pour se faire plaisir. Et peut-être également pour que ça dégénère et leur permette de casser du flic, des vitrines, faire peur aux rares passants, voire piquer quelques petites choses qu'ils revendront ou conserveront comme trophées de leurs pillages : ça pose dans le quartier quand on exhibe ce qu'on a dérobé, pillé, saccagé, on passe pour un dur et on est respecté.

Pourtant il y a tous ces autres qui veulent vraiment quelque chose de précis, mais surtout pas créer de la violence gratuite. Hier, après que les casseurs ont tenté délibérément de briser des vitrines, ce sont les lycéens qui ont remis en place avec les CRS les barrières qui devaient les canaliser. Un geste représentateur d'une jeunesse peut-être ne mal d'être, mais consciente de ne pouvoir agir qu'en restant en ordre.

Tant que la jeunesse sera respectueuse, elle pourra survivre. Si elle se laisse déborder par les casseurs, elle ne sera pas entendue.
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 12:21
Le ministre de l'EN recule, mais ne cane pas. Selon lui, "depuis des semaines, ... les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif  propagent les rumeurs les plus infondées notamment sur la nature et les finalités de cette réforme".

Allons bon, encore un qui s'y est collé et qui prend une giffle. L'étude de la réforme envisagée est retardée et réunira  tous les acteurs concernés : lycéens, parents, eneignants, syndicats...  Voilà un peu de lest de lâché. Mais ce n'est pas aussi satisfaisant qu'il y paraît. Remettre à plus tard ne signifie pas renoncer à la réforme. Avec cette manie de caler face à la grogne, d'endormir les trublions (et dieu sait si les petits jeunes savent démontrer qu'ils ne sont pas d'accord), la réforme qui devrait se faire "de manière concertée" court le risque d'être mise en orbite dans le dos de tout le monde, c'est-à-dire, comme tous les sujets épineux, votée pendant les vacances estivales. Ben oui, on endort si facilement la population... !

Y' a pas à dire, ces ministres connaissent tous les mêmes affres de la contestation et évoluent sur des charbons  perpétuellement ardents. Le slogan : touche pas à ma scol" est bien souvent dans l'air et surtout dans les rues.

Réformes, réformes, combien de crimes ne commet-on pas en votre nom !

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 10:45
Voilà, c'est fait : le PS a un nouveau chef de parti. 42 voix seulement séparent les deux candidates restées en lice. Des deux, laquelle est la meilleure ? Personne ne le sait.

Evidemment, des contestations s'élèvent déjà du côté de la perdante. Cela étonne-t-il quelqu'un ? Quand on perd une élection sans laisser à l'adversaire une majorité écrasante, il va sans dire que le vainqueur aura du mal à s'imposer. C'est vrai que ce parti est coupé pratiquement à la moitié. La seule solution à envisager, c'est bien d'apprendre à composer et surtout à rassembler. Le brassage des idées est la seule tactique à adopter. Pas besoin de se déchirer les entrailles, il faut s'accommoder des divergences dont peut naître une idée directrice diversifiée, justement à cause des différences. Le PS saura-t-il amadouer la seconde moitié de sa population qui rêvait de voir l'élue de son coeur prendre les rênes ? Pas sûr !


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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 11:52
Les moribonds se portent bien : le PS n'en finit plus sa guerre de tranchées. La guerre des chefs perdure malgré le congrès, vaste canular monté par les caciques pour faire croire à la démocratie. Le grand chambellan espère voir émerger un parti d'opposition fort et structuré, histoire que la démocratie, justement, s'exerce de plein droit. Eh oui, la majorité n'est tenable qu'à condition que les partis d'opposition contrebalancent son poids écrasant. C'est ça le dialogue bien entretenu dans une république.
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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 10:21

Le fils du roi se déclare favorable à la participation élective des ressortissants étrangers. Excellente idée vite réprimée par le grand chambellan.  Quoi, profiter de sa position pour oser un tel propos ? Quel scandale !

On a beau être le fils de, pas question de mettre les pieds dans le plat et prétendre bouleverser la donne car c’est en totale contradiction avec les droits du sol. Pourtant ces étrangers règlent la dîme royale. Il serait donc logique de les introduire dans le saint des saints portant nom d’isoloir. Comment justifier qu’ils soient pressurés sans leur accorder quelques avantages ? Leur proposer de participer plus activement à la vie des fiefs n’a rien d’incongru quand on parle d’intégration.

Apparemment les courtisans tiennent tellement à leurs privilèges qu’ils freinent des quatre fers face à tout esprit d’ouverture. Ils ne savent que trop bien que ces étrangers les bouteraient hors du royaume et les supplanteraient au palais.

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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 11:05
J'ai écouté attentivement la première intervention du nouvel élu. Apparemment, ses convictions ne ressemblent pas à des voeux pieux. Je l'ai trouvé là où je l'attendais. Reste que ce ne sera pas de la tarte et qu'il lui faudra imposer ses points de vue face aux réticences qu'il rencontrera immanquablement.

Une brève conférence de presse : environ 20 petites minutes. Son visage accuse déjà la fatigue de la  trop longue campagne, mais pas seulement. La charge qu'il s'apprête à assumer (et qu'il assume déjà, soit dit en passant) ne lui laisse pas de repos. Il a été clair : il y a urgence à mettre en place un plan qui permette aux américains de ne pas sombrer dans le marasme économique.

Il a répété qu'il n'entrerait en fonction que le 20 janvier et que d'ici là, le gouvernement actuel devait s'investir sans attendre dans la relance du pays. Un homme loyal qui ne s'immisce pas dans le rôle qui n'est pas encore le sien mais qui s'autorise à des remarques justifiées. On le sent, il a un projet qu'il mettra en pratique dès qu'il aura franchi le seuil de la Maison-Blanche. Alors, on croise les doigts pour qu'il ait toute la licence pour contrer cette crise.
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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 07:22
5h du matin : les urnes ont parlé, la majorité est écrasante.
Pourtant , à 3h du matin, malgré une avance confortable, rien n'était encore certain tant il restait d'états à comptabiliser. L'espoir était de partout, ça vibrait des deux côtés de l'Atlantique, tout le monde y croyait.
Un élan qui relie deux continents, c'est peu commun. Ca donne envie de participer à la liesse générale, de se fondre dans la foule des anonymes qui applaudissent et célèbrent l'événement.

On se sent soulagé de voir reculer le conversatisme d'outre-atlantique, on est fondé d'espérer une politique qui tienne compte des enjeux du 21ème siècle, on se demande si la politique menée redressera la barre.

Pour l'heure, sans faire montre d'un optimisme béat, on peut être satisfait d'assister à l'ascension d'un homme de couleur dans un monde où l'homme blanc a toujours été prépondérant..
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