Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 11:42
Ca se précise, le mariage devrait voir les bans publiés très bientôt. Même si les futurs époux n'y consentent qu'avec réticence. On dit que les démarches en vue de cette union remontent à quelques années auparavant et que la valse hésitation est encore la danse à la mode. Les temps sont durs, il faut donc envisager d'agrémenter la dot de la mariée de quelques apports supplémentaires. C'est apparemment ce qui a été promis bien que ce ne soit pas vraiment du goût des prochains mariés.
La publication des bans sera officielle, dit-on, ce jeudi.
Partager cet article
Repost0
20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 13:04
Les économistes se réjouissent : la décrue de l'inflation se poursuit. Elle en serait même à son plus bas niveau depuis 1999.
Tout donc baisse (l'énergie, le vestimentaire et les produits manufacturés (vive les soldes !). Sauf...

Sauf l'alimentaire qui a augmenté de... 4,7%. Oui, Madame, votre panier enfle surtout au niveau du porte-monnaie. Et ce n'est pas demain que votre caddie débordera de fruits exotiques ou de poisson. Quoi, vous n'en croyez rien ? Et pourtant, si vous saviez combien j'ai raison. Ah, les produits frais si bons pour la santé !!! Les conserves vont bientôt garnir vos étagères car bien moins onéreux. Contradictoire ? Oui, certes. Mais le petit producteur ne peut baisser ses prix comme peuvent le faire les industriels de l'alimentaire qui ont conquis un marché juteux en exploitant la production agricole, proposant des prix d'achat ridicules afin d'assurer leurs marges bénéficiaires.  Ce qui profite à l'un échappe toujours à l'autre. A moins d'être un exploitant agricole sur plusieurs hectares, on ne voit pas comment le petit paysan dans sa cambrousse qui n'a qu'un lopin de terre exigu pourrait produire de manière extensive. Dans sa cave, il ne peut qu'entreposer que ce que son champ a produit. Alors, quand il se rend sur les marchés, il doit bien penser ce que le fruit de son travail lui coûte et augmenter d'autant et même plus pour avoir lui-aussi une marge bénéficiaire qui lui permettra d'acheter ce dont il ne dispose pas dans sa ferme. S'il cultive du blé, il gardera sa farine pour la transformer en pain, le fourrage restant garnissant l'étable ou la soue. Le lait de ses vaches, il en fera des fromages dont il vendra une partie seulement. Son poulailler produit des oeufs bien sûr mais s'il en vend à son banc, ce ne sera pas la totalité produite par ses poules pondeuses. Etc., etc.
Donc, Madame, si vous n'avez pas la chance d'avoir un péquenot près de chez vous qui vous vende des oeufs frais ramassés, vous courrez à la surface voisine pour acquérir des oeufs de batterie.
L'inflation poursuit sa décrue et les économistes s'en réjouissent.
Partager cet article
Repost0
20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 10:26
Les banques se frottent les mains : nombreux ont été les épargnants à se ruer sue ce produit-phare anciennement réservé à la Caisse d'Epargne et à la Poste (pardon, la Banque Postale). Plus de 5 millions de nouveaux livrets ouverts depuis cette libéralisation. Le roi a raison de dire que l'épargne est prospère et que le peuple peut la dépenser pour relancer l'économie du royaume.
Pour drainer dans leurs coffres cette manne céleste, les banques ont proposé des taux aguicheurs, supérieurs à celui des deux détenteurs uniques pendant des décennies. Ah, la démocratisation, le libéralisme à outrance... Pauvres pigeons qui ont misé sur un rapport alléchant ! Ils auront l'air fin quand ils découvriront que le rendement de leur tout nouveau livret A sera réduit comme leurs ancêtres à la portion congrue (le roi mise sur un rendement de 1,75% au 1er mai pour cause d'inflation nulle ou presque).
Quid des livrets antérieurs ? Ils n'ont pas été transférés. Aïe ! Quelle est la signification de cette absence de transvasement d'un produit à un autre ? D'où sort cette épargne (14 millions d'euros) ? De dessous de les matelas ? Hum, peu crédible. Les suspicieux émettent l'hypothèse que ces livrets se seraient démultipliés et qu'en conséquence, ce serait de la multi-détention. Aïe ! Si c'est le cas, alors c'est de la fraude fiscale (un seul livret est autorisé par personne). Ca va faire mal.
Partager cet article
Repost0
16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 23:40
C'était prévisible, surtout sur fond de crise : le déficit du royaume sera tel qu'il encourt des reproches de la CE. Normal, les textes sont stricts. Mais aussi qu'est-ce que le roi avait besoin du paquet fiscal (en direction des possédants, est-il utile de le rappeler ?) pour plomber encore davantage les finances du royaume ? Ah oui, soigner ceux qui exploitent le travail des autres. Il faut bien en passer par quelques sacrifices  si l'on veut être élu, n'est-ce-pas ? On bichonne quelques uns pour sacrifier beaucoup d'autres. C'est vrai que la valeur travail n'a plus de sens puisque le profit a pris le pas sur toute autre considération.
Petit problème : on avait omis de prendre garde aux avertissements répétés de spécialistes qui dénonçaient la crise à venir bien avant qu'elle n'éclate. Toujours cette bulle où l'on s'enferme en croyant à sa bonne étoile. Si ceux qui gouvernent avaient une petite dose de bon sens dans leurs bagages, ils auraient davantage prêté attention aux alertes de la croissance exponentielle. Eh oui, le bon sens est la chose la moins bien répartie et les pignoufles qui s'en mettent plein les poches portent de telles oeillères qu'ils s'enfoncent dans leur égoïsme financier plutôt que de remettre en question leurs procédés. Ils sont tellement imbus de leur puissance qu'ils s'imaginent qu'ils ne risquent rien d'autre que s'enrichir toujours davantage.
Et bang, cela leur a éclaté à la gueule. Bien fait ! Le hic, c'est que tout le monde trinque à cause de leur inconséquence irresponsable. Dommage qu'ils n'en fassent pas davantage les frais, de cette crise provoquée par eux et uniquement eux ! Ils se remettront de cette déchéance pendant que le reste de la population tirera une langue desséchée.
Les déficits seront comblés, on ne sait pas encore comment, mais viendra bien un moment où l'économie reprendra du poil de la bête. En attendant, il faudra mettre son poing dans sa poche et endurer une récession  durable.
Ah, il est beau le monde de la finance et des excès !
Partager cet article
Repost0
14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 12:13
On savait déjà que cela allait plutôt mal pour les banques. Apparemment, c'est encore pire que ce qu'on avait imaginé. Notre écureuil national aurait perdu quelque 2 milliards de ses noisettes.
N'ayant rien avec ces gens de biens (les banquiers), j'entends dire que l'état désire une fusion entre la CE et la Banque Populaire dont les pertes seraient nettement moindres (300 petits millions). Pourquoi un tel mariage ? L'épousée ne semble pas enchantée car la dot n'est pas des plus lucratives. Et pourtant l'état s'entête et veut programmer la cérémonie avant la fin février. Quelle hâte !  Ca cache quoi cette célébration ? Un tiers viendrait s'immiscer dans le nouveau couple : Natixis, dont les pertes oscilleraient entre 2,5 et 3 milliards. Il y a comme de la friction dans l'air car l'état serait susceptible de nationaliser au moins partiellement nos chères banques. Il serait actionnaire à hauteur d'un peu moins d'un tiers et aurait droit de vote. En formant un grand groupe bancaire et en ayant une prise de participation, ledit groupe ne connaîtrait plus les tentatives d'OPA et serait en position de poids lourd de la finance.
Tout cela est complexe et mérite de réfléchir aux conséquences. Pour l'instant, tant que cette fusion n'est pas officielle, on ne peut que se perdre en conjectures. Alors patientons sagement et nous verrons si ça bougera dans le bon sens.
Partager cet article
Repost0
11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 13:53
Dame Lagarde est favorable à la suppression du deuxième tiers pour des imposés de la tranche la plus basse. C'est magnifique ! Quel grand coeur ! Quelle générosité ! Voilà au moins quelqu'un de la cour qui a tout compris. Elle abonde dans le sens du roi dont c'était l'une des propositions lancées sur le tapis de la contestation.
Selon Dame Lagarde, la deuxième tranche arrive très vite, en soulager quelques uns sera une bonne action à l'actif du gouvernement. Et puis, il paraît que c'est simplissime à mettre en place. On ne se privera donc pas de ce cadeau royal. Ce serait bête en effet de ne pas appliquer cette mesure de justice sociale prônée d'un ton benoît par le roi lui-même. Ce serait du plus mauvais effet que de rechigner à cette soustraction. Alors Dame Lagarde se plie à ce nouveau diktat de bonne grâce.
Pouvait-elle contredire le roi ?
Partager cet article
Repost0
11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 13:46
Bercy a bien travaillé. Suivant les ordres sans appel du roi, parce qu'il faut trouver l'argent là où il est, les contribuables épargnés jusqu'à l'an dernier verront leurs revenus annuels désormais pompé par le fisc. Toutes les tranches ont été revues à la baisse. Cela s'appelle le déplafonnement. Le roi avait bien dit qu'il dénicherait les "niches fiscales". L'inconvénient, c'est qu'il s'était bien gardé de préciser sa pensée. Entre le paquet fiscal et les impôts sur le revenu, il fallait bien choisir. Les petits lits font les grandes rivières, une chanson bien connue de tous. Alors les "nicheurs fiscaux" ont été débusqués. C'est ça la modernisation de l'état, c'est ça les réformes : une chasse aux sorcières, et en l'occurrence, la chasse aux bas revenus qui, après tout, ne méritent pas la moindre considération. Ils vivent, donc ils peuvent payer. Et vlan, une taxe de plus sur le dos puisque l'état tient à l'intégrité de ses finances. Et avec la dette et la crise, pas question d'avoir des états d'âme : il faut remplir les caisses du royaume et tous les moyens sont bons pour y parvenir.
Oui, le roi a trouvé le truc pour s'emplir les poches. Alors, vous paierez en grognant, mais vous paierez.
Une question se pose tout de même : existe-t-il quelque part dans le royaume une catégorie d'individus tellement démunie qu'elle sera épargnée ?
Partager cet article
Repost0
11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 08:52
Le roi a promis une aide du royaume au secteur automobile. Ce qui ne plaît pas à tout le monde. D'abord, Volvo qui a racheté Renault-truck refuse tout net cette aide car trop contraignante, la contrepartie étant de ne fermer aucune usine pendant les cinq années à venir. A quoi s'ajoute qu'aucun licenciement n'est autorisé. Autant dire une aide à des conditions draconiennes. L'Europe, quant à elle,  voit d'un très mauvail oeil cette tentative protectionniste qui dégage de bien mauvaises odeurs car synonyme de la désagrégation de la cohésion européenne. Où est donc le président des six derniers mois de 2008 ?  Aurait-il déjà oublié sa défense de la communauté face à la crise ? Naviguerait-il à vue ? Y a-t-il un véritable commandant à bord du navire français, un chef qui sait dans quelles eaux troubles il s'engage ? Il y a incompatibilité entre la proposition du roi et les normes européennes. A n'en pas douter, la communauté européenne va tancer le roi et le remettre à sa place. D'ici à ce qu'on se désengage de l'Europe, il n'y a qu'un pas que le roi risque de franchir allègrement. Il est incapable de voir plus loin que le bout de son nez parce qu'il n'a pas la carrure pour assumer les débordements suscités par la crise. En fait, il n'est vraiment pas à sa place. Et ce ne sont pas ses conseillers, des technocrates de bureau et des ignorants en matière de gestion, surtout sur le plan européen, qui lui permettront de s'en sortir avec honneur : ils ont baissé leur pantalon depuis trop longtemps pour oser, même à voix basse, murmurer qu'il faut rester dans le cadre européen.
Si le royaume se referme dans ses frontières, finie la monnaie unique, celle qui, selon le roi, a permis au royaume de ne pas souffrir de la crise.
Alors, votre majesté, pour une fois, cessez de penser que vous êtes le roi du monde et que vous savez mieux que tout le monde ce qu'il convient de faire. Apprenez la modestie et acceptez les remontrances de vos pairs, reculez d'un seul pas et vous permettrez aux serfs de ne pas être écorchés à vif.
Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 13:08
Le roi balance entre mensonges et vérités. C'est ce qui ressort de sa démarche de jeudi dernier. Il fait l'unanimité des commentateurs qui, objectivement parce que ne participant pas directement à cette trop longue et oiseuse interview, ont entendu puis décrypté chacun de ses propos.
Oh certes, il a mis tout son poids (et sa crédibilité ?) de chef suprême dans ses propos. Hélas, pour les serfs qui ne l'écoutent pas d'une oreille complaisante, il est avéré, plus que jamais depuis ces 90 minutes mémorables, que le roi est un menteur invétéré car il a asséné consciencieusement des contre-vérités. Par exemple, le fameux million 400 qui aura réintégré les caisses de l'état avant la fin de l'année, ces intérêts remboursés par les banques en retour des sommes allouées par ledit état aux banques en crise. Selon le roi, ces subsides versés généreusement par lui, soucieux de préserver le royaume de la crise financière ne sont rien, et les intérêts encore moins, parce que le même roi s'est endetté auprès des mêmes banques et que le crédit ainsi ouvert par le royaume devra être remboursé. A tout prendre, il aurait mieux valu se fendre d'une politique plus musclée soit en laissant couler les établissements bancaires, soit en exigeant d'entrer le capital et de devenir actionnaire majoritaire. Le roi a été frileux car il se serait mis à dos ses pourvoyeurs de fonds. Quoi, étatiser les banques comme l'avait fait un certain général dont le roi se dit un admirateur fervent et son auguste successeur. Apparemment, le général en question ne l'a pas inspiré. Il peut se réclamer de ses manes, le vénérer à en dégoûter tout le monde, il ne trompe personne.
Le roi a également martelé avec force et conviction, que ces prêts aux banques n'avaient rien coûté aux contribuables. Peut-être, mais à l'avenir qui règlera la facture sinon ces mêmes contribuables dont les salaires ne seront pas augmentés (ils mangent déjà beaucoup trop, alors qu'ils se restreignent !), dont les taxes vont augmenter sans compter les nouvelles qui seront créées et plomberont leur budget : le roi ne manque surtout pas d'imagination et ses conseillers non plus.
On peut décortiquer à l'infini ce que le roi a dit, on en revient toujours au duel mensonges et vérités. Vous ne croyez tout de même pas qu'il va changer sa tactique ?
Partager cet article
Repost0
8 février 2009 7 08 /02 /février /2009 09:34
Des boucs émissaires, il en faut, alors on les trouve. Premiers visés par le royaume, ces jeunes gens poupins qu'on nomme traders et qui sont désignés comme les victimes expiatoires d'un système qui s'effondre. Le roi s'est-il posé la question de la responsabilités de ceux qui ont permis que la bourse s'affolle et s'écroule ? Apparemment non puisque nos chers banquiers (n'oublions pas que ce sont eux qui tiennent les cordons de la bourse royale) s'en tirent par une pirouette magistrale. Ils ont offert sans état d'âme leurs employés qui ont peut-être pris de trop gros risques mais qui n'ont fait qu'appliquer les directives émanant du siège central de leur banque. Victimes désignées par le pouvoir à la vindicte populaire. On est en droit de se demander si le lynchage médiatique de ces jeunes gens auxquels on a fait un pont d'or par le truchement de bonus versés à chaque opération est mérité et justifié. On est également en droit de se demander si ce lynchage ne pourrait pas devenir un lynchage tout court. On sait bien que le manque de réflexion est ce qui dicte les mouvements de foule. A trop dénoncer l'irresponsabilité de ces victimes d'un système complètement fou (eh oui, ils sont bien des victimes), l'esprit de vengeance pourrait bien conduire à des comportements extrêmes.
Le roi n'en a cure. Il lui fallait trouver "les" grands responsables. Il l'a martelé ce jeudi et déjà les banques proposent un code éthique (j'adore ce mot qui n'a plus aucun sens quand on sait comment les mots sont exploités avec une aisance de circonstance) de rémunération des dits traders. Donc plus de bonus garantis, rémunérations variables en différé, versement d'actions des bonus. Et chaque établissement bancaire sera libre de choisir sa politique de rémunération.
Il ne fait vraiment pas bon d'être trader.
Partager cet article
Repost0