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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 11:54
Ben oui, on est à cran. L'économie s'essouffle. La conjoncture, n'est-ce-pas, n'est pas propice aux bénéfices. Tout se ligue contre la croissance : l'augmentation des prix, le chômage qui reprend du poil de la bête, les banques en déroute (on appelle ça des banqueroutes, paraît-il), bref, c'est la panade. On s'effarouche à la moindre rumeur et la récession, ce vieux fantôme du siècle précédent, pointe son nez à l'horizon. Mais chut ! Il ne faut surtout pas le dire. Restez cois, subissez le joug de l'impondérable, ne planquez pas vos économies, on saura bien les trouver. Il faut des liquidités pour que l'économie tourne. Ouais, bien sûr, mais quand la cassette est vide, quand on râcle les fonds de tiroir, qu'on rassemble les miettes sur la table, c'est que tout va mal. Et ça va mal.

Ca va si mal que les grandes surfaces rivalisent d'astuces transparentes pour attirer le chaland. Chacune y va de son slogan avec le pouvoir d'achat. Il paraît qu'en allant là plutôt qu'ailleurs, on fait des économies tout en dépensant. Vive la communication !  Ben voyons ! Sommes-nous si nigauds qu'ils osent, ces communicateurs à grande échelle, mentir effrontément ? Apparemment oui puisque justement ils distillent à coups de mots judicieusement choisis (ceux qui sont en vogue, bien sûr ! pouvoir d'achat en tête) leur précepte préféré : je suis le meilleur, je casse les prix, tout est en promo....  Qui résiste à ces vocables galvaudés ? Quasi personne, hormis quelques réfractaires à la pub. A quand la contre-pub ? A quand un peu d'honnêteté intellectuelle ? A quand le retour à une morale minimale et non plus minimaliste ?

Tandis qu'elles entassent leurs bénéfices, les clients s'appauvrissent. Sans doute est-ce cela le vrai sens de la publicité. C'est si facile d'émettre des contre-vérités, de faire accroire qu'on peut manger pour un euro par jour (même la télé le clame haut et fort) alors que le moindre fruit ou légume flirte au-delà de ce fameux euro. Et en plus, on assène qu'avec un seul euro on peut manger équilibré. C'est du dernier cri, cette méthode. Tout le monde s'y met. Ben voyons ! Le mensonge est gratuit sauf pour le porte-monnaie. Qu'on me dise donc où ce miracle économique est praticable !

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 07:57
Le nouveau plan Paulson est adopté. Doit-on dire ouf ? Est-ce que cela suffira à sauver la planète des géants de la finance ? Pas sûr !
Et en France, on reste dans sa bulle, on préfère ne pas prononcer certains mots trop évocateurs de la réalité. On est frileux et cette frilosité, c'est pour endormir les esprits déjà ravagés par la peur de tout perdre de ses économies. A quand le courage politique ?

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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 11:48
Le plan Paulson a été rejeté. Et vlan, une calotte pour celui qui croyait que la réponse, vu l'urgence de la situation et la crise qui se profile sur le plan mondial, irait dans le sens voulu. D'une certaine manière, voilà une claque méritée. D'un autre côté, quel dommage : tous dans le même bain fangeux dont personne ne sortira très propre et encore moins en forme.

Les apprentis-sorciers qui dirigent le monde et sa politique jouent du pipo, se font mousser, se croient invincibles. Regrettable, mais leur mépris de la masse doit se payer cher. Au fond, est-ce que chaque américain doit se voir coller une dette qui ne lui appartient pas ? Pourquoi sont-ce toujours les mêmes qui sont mis à contribution ? Il y a là une injustice insupportable. A peine né, et déjà endetté. Et puis quoi encore ? Sur le point de passer l'arme à gauche et criblé encore de dettes (qu'on transmet à ses descendants, bien sûr !)

C'est toujours la même chose : un petit nombre abuse de son pouvoir et la masse encaisse les catastrophes engendrées par un orgueil démesuré et un appétit sans limite. Pas de doute : ce phénomène existe depuis la nuit des temps, mais est-ce une raison suffisante pour que cela continue ? Qu'est-ce qui peut justifier cette persistance du profit ? Sans doute rien et pourtant...

La bourse joue au yoyo un jour après l'autre, un autre plan de sauvetage est à l'étude, c'est l'euphorie. Après avoir chuté, le cours des monnaies reprend du poil de la bête, les indices grimpent de manière vertigineuse. Jusqu'à quand ? Et si le plan miracle qu'on met en place, qu'on étudie, soupèse, médite et qui sera proposé avant la fin de la semaine connaissait le même sort que le premier ? Ca pend au nez de la planète plus sûrement que la fin du monde. Peut-être faut-il en arriver à une crise totale pour que les états se reprennent et redeviennent de vraies démocraties. Ce qu'il faudrait, c'est une remise en question généralisée du système ultra-libéral puisqu'il a montré ses limites et qu'il plonge tout le monde dans un marasme pire que celui de 1929.

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 15:12
...et il y a de quoi. Nous voilà tous dans le pétrin. De quoi est fait notre avenir immédiat ? Que mangera-t-on demain ? Je pose la question car le budget est de plus en plus serré. A part les notes à payer, quand on a tout supprimé du superflu, qu'il ne reste rien à la fin du mois et qu'il faudra quand même régler les factures qui n'oublient jamais de rejoindre la boîte aux lettres, cet antre noir et anonyme mais chargé de sens, quand on commence à voir le monde et sa brutale dégringolade, on ne peut que craindre le pire.

J'en ai ras la casquette. Je suis l'esclave de la mondialisation, de l'appétit sans frein des financiers, de celui des commerçants, des revendeurs, des surfaces grandes, moyennes ou petites qui font enfler leur tiroir-caisse et dégonfler le porte-monnaie de monsieur tout le monde. Le mien, bien sûr. Me voilà bourse plate chaque fin de mois. En six mois, j'ai vu fondre ce salaire qui tournait sur toute l'année et qui permettait de parer aux imprévus. Je n'ai plus cette avance permanente qui me donnait l'impression d'un confort appréciable. J'ai toujours été précautionneuse, fait le nécessaire pour ne pas être  prise au dépourvu et régler les dépenses courantes.

C'est vrai que depuis le passage à l'euro (quelle merveilleuse invention !), si mon compte n'était jamais débiteur, je n'ai jamais plus engrangé un sou d'économie. Pourtant, je suis depuis longtemps regardante et ne néglige rien. A quoi m'aura donc servi d'être attentive sinon à rien d'autre que de me laisser grignoter peu à peu ? Il n'y a que les salaires qui n'augmentent pas. Et ce n'est pas un vague un pour cent sur l'année qui risque de m'enrichir ou de faire front aux augmentations éhontées des denrées les plus vitales.

J'adore la pub qui incite à "manger cinq fruits et légumes par jour". Quel blabla ! Si cette pub n'est pas le moteur des augmentations des aliments, je veux bien être pendue. Quoi, c'est vrai ça, depuis qu'elle est sortie de l'imagination frénétique d'un faiseur de pub, les fruits et les légumes ont pris une sacrée calotte. C'est beau l'incitation à une vie saine, mais ce serait mieux de mettre des garde-fous, d'imposer des limites à ne pas dépasser quant aux prix de l'essentiel. Et manger, c'est essentiel. Le pain par exemple. Avant l'euro, la baguette ne coûtait pas l'équivalent de 5 francs. Quant aux pommes, poires, bananes et autres, le kilo ne dépassait pas  les 5 francs non plus. La viande, je n'en parle pas, je n'en achète que rarement, le poisson, idem. On mange frugal chez moi, essentiellement des légumes. L'oignon permet de s'illusionner sur la composition du plat que tout le monde engloutit avidement avec l'impression qu'un rôti a cuit en même temps. Mon braisé carotte, par exemple, est un plat savoureux qui mériterait peut-être un petit détour chez le boucher, mais le boucher ne me voit jamais. Trop cher, même les bas morceaux. Le filet mignon de porc sur lit d'oignons et d'échalottes, terminé car le charcutier l'a augmenté deux fois en moins d'un an. Ce n'est plus 14 euros le kilo, mais presque vingt.

Avec cette escalade permanente sur les affichettes, comment une ménagère soucieuse d'équilibrer son budget, oserait-elle franchir le pas ?  Beaucoup trop cher ! Mon dieu, quel salaire faut-il gagner pour ne pas craindre l'apparition des assiettes vides ?

Mon rêve ? un jardin où je cultiverais des légumes et planterais des arbres fruitiers. Je ne l'aurai jamais. Je me contente donc de ce que j'ai. Rien, rien de rien.

Oui, ras la casquette !

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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 14:19
On y est. Il fallait s'y attendre. Après des propos officiels rassurants au sujet la crise financière américaine, les politiques commencent à ébaucher une stratégie de dénonciation de la déterioration bancaire. Oui, l'Europe est atteinte. Oui, le bain mondial inonde les marchés et menace le vieux continent.
Enfin, ils se décident à avouer que nous ne sommes pas loin de connaître la même catastrophe qu'en 1929. Aurons-nous à acheter les patates en transportant nos euros dévalués dans une brouette ? Ca nous pend au nez.
Voilà que le tout premier à rassurer se met à moraliser. Ben oui, faut ce qu'il faut. Il ne va tout de même pas rester les deux pieds dans le même sabot. Le grand dépensier qui n'a pas hésité à augmenter son salaire alors qu'en bas ça criait déjà misère se permet de se poser en censeur. Quand on a naturellement du toupet, ce toupet doit bien se servir de lui-même. Les vilains cousins d'Amérique nous menacent de récession. Nos banques sont sûres, mais le ricochet est inévitable. Donc, il faut mettre des freins à l'appétit des banques, réguler les flux et les reflux, vilipender la bourse et les boursicoteurs. Tous y vont de leur critique, accusent les banques de n'avoir jamais voulu de réglementation. Facile. Sans l'accord des états, ces mêmes banques auraient-elles procédé ainsi ? Certes non. Gonflé tout de même de s'offusquer de leur faillite et de celles en chaîne qui s'ensuivront immanquablement.

Tous dans le bain. Comme c'est confortable de ne pas être seul dans la mélasse ! Le voisin de palier frôle les murs, celui de l'immeuble d'en face également. Tous tentent d'éviter leur ombre, preuve tangible de l'intérêt qu'ils ont porté à l'argent facile. Les voilà frais avec cette gamelle, cette claque qui retentit sur leur portefeuille. Ils aimeraient sans doute qu'on les plaigne et même qu'on leur fasse la charité. Les pauvres, ils ont tout perdu ou, si ce n'est déjà fait, vont tout perdre. Hier, ils bombaient le torse, aujourd'hui, ils rentrent les fesses et demain ils iront s'enterrer loin des regards. Honte à ceux qui ont pressuré les économies des gagne-petit, boursicoté en octroyant quelques dividendes à leurs clients tandis qu'ils gonflaient leurs bénéfices sur le dos des autres. Voilà, c'est dit, tout le monde est plumé ou le sera.


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