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26 avril 2016 2 26 /04 /avril /2016 16:20

Je vous propose d'écouter cet entretien. Il est vraiment intéressant. Je sais bien qu'on bute facilement quand on ne parle pas notre langage. Cependant, savoir écouter quelqu'un qui parle "vrai" est nécessaire pour comprendre ce qui se joue pour nous.

Petit détail : nous n'aimons pas le libéralisme, restons rivés aux acquis et refusons le changement. Or, le libéralisme si décrié (il s'agit en fait d'ultra-libéramisme, et non du libéralisme dévoyé depuis quelques décennies) n'est pas ce que l'on croit. Le monde a changé, mais les pères fondateurs du libéralisme (et ça remonte au 17ème siècle) avaient une vision sociale et politique, alors que ceux qui se prétendent aujourd'hui libéraux excluent tout le social qui est le ciment indispensable du libéralisme. Les plus grands libéraux, français ou pas, étaient avant tout des hommes de ce que l'on a appelé la gauche. Eh oui ! Cela vous paraît incroyable ? Et pourtant...

Alors pourquoi ne pas prendre une vingtaine de minutes pour écouter Macron ? Et peut-être trouver des réponses aux questions que l'on se pose ?  En tout cas, il sait expliquer le pourquoi de ce qu'il se passe, pourquoi il faut tenir compte de la mondialisation, quels sont les enjeux de l'Europe.

 

http://info.arte.tv/fr/entretien-avec-emmanuel-macron

 

Et si vous voulez compléter votre connaisssance du libéralisme voici un lien qui peut vous apporter un éclairage intéressant

https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme

 

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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 10:52

Ah la loi Travail... ! Elle en fait couler de l'encre. Ils montent tous au créneau, surtout PG. De cette loi, ils ne veulent toujours pas alors qu'elle a été amendée. Leur résistance porte sur trois points : la surtaxation des CDD, le mandatement syndical obligatoire, le compte personnel d'activité. Evidemment, la surtaxation ferait dégringoler les bénéfices. Autant je peux comprendre les petites entreprises qui, en cas de coup de feu, ont besoin d'embaucher des contrats courts, autant je ne saisis pas pourquoi les grandes entreprises refusent d'embaucher sur le long terme (souvenons-nous du million d'emplois promis par PG...) et préfèrent l'embauche de personnels intérimaires.

Ces messieurs représentant les grands, petits et moyens patrons menacent de quitter la table des négociations. Ce qui mettrait fin au processus, puisqu'une négociation signifie qu'on est plusieurs à discuter du bout de gras, chacun  défendant son bifteck.

Mais ces gens-là pensent-ils à ceux qui cherchent du boulot, font tout et n'importe quoi pour vivre, ou plutôt, survivre ? Ceux qu'ils méprisent ne peuvent faire des projets d'avenir car leur statut est trop précaire, ce dont les entrepreneurs se contrefichent. Tout ce qui compte, au fond, c'est le rapport du travail pour le patron. Et non la pérennité de l'emploi. Il oublie que si son affaire marche et obtient des marges intéressantes, c'est parce que les salariés turbinent toute la sainte semaine pour son compte. Déjà que le salaire du simple employé n'a rien de grandiose, alors vouloir le cantonner dans une espèce de sous-classe de travailleurs pour le plus grand bénéfice de l'entreprise est bien dans l'esprit patronal (surtout dans les grandes entreprises). Certes, il faut qu'une entreprise, quelle que soit sa taille, puisse engranger des bénéfices. Pour ce qui est des grandes, elles n'ont pas de souci à se faire. Alors qu'elles se la ferment car, même avec des contraintes, dans la mesure où elles ont déjà obtenu le pacte de responsabilité (40 milliards, ce n'est pas rien), elles devraient être satisfaites.

J'en conclus que les (grandes) entreprises veulent le beurre et l'argent du beurre. Quels goinfres ! J'en déduis qu'ils veulent la mort du syndicalisme, cet empêcheur de tourner en rond qui négocie pied à pied dans le sens du salarié. Et donc contre le patronat. Et donc contre les actionnaires. Oui, comme l'aurait dit mon cher père, tous des pignoufles.

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 00:47

... Que l'article précédent. Ce lien vous permettra d'entendre le son de cloche d'un économiste de gauche fort connu :

http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/droit-du-travail/video-reforme-du-droit-du-travail-pour-attali-on-y-trouve-choses-hallucinantes_1321809.html

"Ce n'est pas comme ça que l'on travaille."

"dans le texte tel qu'il est, on voit des choses hallucinantes : la durée du travail peut aller jusqu'à 60 heures [par semaine] sans tenir compte de la pénibilité ou de l'avis de l'inspecteur du travail ou des syndicats. On voit que la durée de la journée de travail peut aller jusqu'à 12 heures". "On a des choses insensées."

Pas de "projet de société" : "On voit très bien ce que les patrons peuvent y gagner, mais on ne voit pas ce que les salariés peuvent y gagner." "Je ne pense pas que cette loi passe, sauf de façon amère et en force."

 

Merci à Monsieur Attali d'oser dire ce qu'il pense de la révision du code du travail : si tous les hommes sensés (certains ne le sont pas et je ne citerai personne : tout le monde sait de qui il s'agit). mais quelle mouche a donc piqué le pésident et le gouvernement ? Dans le grand n'importe quoi, ils gagnent le pompon. Ce qui est certain, si cette réforme passe, le pays sera à feu et à sang (surtout si ça passe avec le 49-3). Ce sera la guerre des 99% contre le 1%. Vaudrait mieux que ce plan contraire à la logique, à l'éthique et à la devise de notre pays soit enterré. Et vite.

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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 16:37

La mise à sac du code de travail envisagée par la gauche rencontre quelques difficultés et surtout des protestations de la part de spécialistes en économie. Je vous transmets cette vidéo (durée :25 minutes) qui évoque l'étude menée par deux chercheuses de l'université Lille 1. Si vous voulez aller plus loin, vous trouverez d'autres liens directement sur le site.

Ce qui est certain, c'est que ceux qui prônent la dérégulation du travail sont de sacrés imbéciles qui n'ont cure de conserver certaines protections pour les travailleurs.

Bonne lecture !

 

https://www.youtube.com/watch?v=fIkg7m7X3Ww

 

PS : les sous-titres utilisent le mot chercheur pour les deux protagonistes du journaliste. Or, le féminin du substantif chercheur existe, et c'est chercheuse, également substantif  mais sous sa forme féminine, et donc équivalent du mot masculin. Or, chercheur a été féminisé : chercheure. Cherchez l'erreur !

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 10:48

 

Oui, l'a-t-il lu ce bouquin (La Grande Fracture) ? Moi oui. Ce fut long, ardu, pas toujours évident. C'est du lourd, du costaud, du solide. Une démonstration sans appel.

Je ne citerai que ce passage : "... on a parlé de l'innovation à tort et à travers... Permettre de mieux cibler la publicité (Google et Facebook), c'est important, mais est-ce comparable à l'invention de l'électricité, de l'ordinateur, du laser ou du transistor ?

... Le revers de la médaille de l'innovation est bien réel : si la productivité augmente plus vite que la demande, l'emploi et les revenus vont baisser... Autrefois, nous avions besoin de 70 % de la population active pour produire la quantité de nourriture nécessaire à notre survie. Aujourd'hui, moins de 3 % de la population produit plus que notre société ne peut consommer. Ceux qui ont perdu leur emploi ne vont pas forcément en retrouver ailleurs... On ne créera pas de nouveaux emplois si la demande globale est faible comme aujourd'hui."

Stiglitz parle des USA, mais ce qu'il décrit est commun à l'ensemble des pays de la planète. Le monde occidental est en faillite économique. N'évoquer que le domaine de l'innovation est imbécile, ne citer que les Services l'est tout autant. La poussée technologique est si puissante qu'elle réduit, pour le plus grand nombre, le champ des possibilités de travailler. En outre, la concurrence asiatique contrecarre la reprise occidentale.

Nos élites pensantes ont-elle lu ce bouquin ? Je crains que non. Mais même si elles se sont penchées sur cette étude, on dirait bien qu'elles n'ont pas compris l'erreur de tout miser sur un seul cheval : le retour de la croissance. Plus qu'hypothétique. Y'a plus de boulot, reste plus qu'à vivre de minima sociaux ou à crever.

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