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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 18:42
Notre opinion intéresse bien du monde. Pour avoir signé une pétition, j'ai reçu un courrier me proposant de répondre à quelques questionnaires. D'un naturel curieux, j'ai fait mon tour, regardé les thèmes proposés et répondu à quelques uns. Pas de doute : ces enquêtes sont ciblées rien que par les thèmes utilisés. Et bien entendu, plus on avance dans l'enquête, plus les questions se précisent et deviennent indiscrètes. Dans l'un de ces questionnaires, il était carrément demandé quel était le candidat pour lequel on avait voté lors du premier tour des présidentielles de 2007. Histoire de voir de quel bord on était. Déjà, ça devient pénible. Toujours parce que notre opinion intéresse ceux qui font ces sondages, les questions visaient la vision que l'on pouvait avoir du prochain mini-remaniement gouvernemental. Et de poser la question qui de tel ministre ou tel autre (la liste était complète) devait être éjecté, qui de tel ou tel secrétaire d'état devait être évincé (toujours selon notre avis).
C'était tellement grossier que la tentation de ne pas répondre a surgi dans le recoin le plus sombre de mon ceveau. J'ai éliminé ce premier réflexe, par pure provocation, puis j'ai répondu à côté du pot, par dérision.
Ces jeanfoutres de sondeurs se permettent tout afin d'apporter sur un plateau d'argent à ceux qui les mandatent les réponses qu'ils attendent. Croient-ils donc que la majeure partie de la population est assez sotte pour tomber dans les pièges tendus ?
Tout cela est bien tendancieux et fort dangereux. Ces sondages sur des thèmes actuels (jeunesse, gouvernement, crise, tout ce qui est trouble en ce moment) sont révélateurs des tentatives répétées de tous bords d'une manipulation à grande échelle. On aurait dit un catalogue pour handicapés mentaux qui se serait déplié en sens unique, le leur. Quelle honte d'oser tenter le diable de la désinformation sous couvert de sondages impartiaux !
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 09:06
Le gouvernement a reculé : la réforme est reportée à la rentrée de 2010.

Les commentaires vont bon train. Les spécialistes-analystes des situations politiques voient dans ce report l'effet induit par la révolte de la jeunesse grecque. Comme s'il était besoin d'avoir des références pour expliquer que la jeunesse du royaume de France ne se voit aucun avenir, qu'elle est désespérée et proteste car elle dresse un triste bilan de la politique menée depuis plusieurs décennies. C'est vraiment prendre l'ensemble de la population pour une foule d'abrutis incompétents et irréalistes.
Il n'y a plus que la jeunesse pour se révolter encore malgré son absence d'illusions. Elle ne rêve plus depuis bien longtemps. Et pourquoi ? Que lui propose-t-on ? Que peut-elle espérer de demain ? Notre société est désespérément décadente, se voile la face et se permet encore des propos illusoires. Elle est sentencieuse, se cantonne dans des schémas éculés, tourne autour de son nombril à en avoir des nausées.
Et ces nausées, ce sont les gamins des lycées qui les ressentent. Ils refusent, mais pas pour imiter leurs homologues de Grèce, de s'en laisser compter. Ils se révoltent car ils veulent - et c'est normal - pouvoir vivre décemment. Souvenons-nous du second tour du duel Chirac-Le Pen ! Qui est desdencu dans la rue ? Qui a crié NON à l'arrivée au pouvoir du fascisme ? Des mômes de 17 ans qui ne disposaient pas du droit de vote. Ils se sont réveillés avant les adultes responsables. A croire qu'il n'y avait personne d'autre qu'eux pour élever la voix et refuser ce qui se préparait.
Des exemples comme celui-là, il y en a pléthore. Tous les ans, ça bouge du côté de la jeunesse. Alors pourquoi ne lui propose-t-on pas d'autre alternative que la révolte ? Seraient-ils devenus malgré eux, ces gamins pas encore majeurs, la bonne conscience populaire ? Faudra-t-il qu'elle s'enflamme une fois de trop pour que ceux qui gouvernent prennent enfin les bonnes mesures ? Faudra-t-il qu'elle casse tout pour que le gouvernement infléchisse sa politique jusqu'auboutiste et relève enfin le défi qui lui est posé ?
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 08:47
Il faut être à l'écoute de ce que certains spécialistes racontent. Pas plus tard qu'hier au soir, un économiste de renom a expliqué qu'il était logique de se prononcer pour une relance des investissements et non pas de donner du pouvoir d'achat aux consommateurs. Selon lui, l'épargne est importante, donc la consommation peut se poursuivre car il n'y a qu'à puiser dans ladite épargne.
Ben voyons !
Cette simplicité explicative réduit donc le consommateur à l'état de vache à traire éternelle. Ce que cet homme-là ne comprend pas, c'est que ceux qui sont parvenus par des sacrifices à thésauriser un pécule, l'ont fait pour assurer leurs arrières et ne pas être dépendants de la charité publique. Ce pécule est souvent loin des 70000 euros évoqués par l'état. Ce n'est qu'une épargne de précaution.

A toujours puiser dans cette épargne, les fonds s'amenuisent et avec la crise, c'est mois après mois, la fonte assurée de ces pauvres économies. Si ces gens-là, dont le niveau de vie n'a rien à voir avec celui de la population qui trime et subit tout, étaient acculés à vivre ne serait-ce qu'une semaine avec le salaire moyen (1200 euros/mois en étant généreux) de la masse populaire, ils sauraient exactement de quoi il retourne et changeraient peut-être (à condition d'être humbles) d'avis. En tout cas, ils n'auraient plus l'impudence de se prononcer comme ils le font au sujet de la réserve financière des vieux retraités, des ouvriers ou des parents en charge d'enfants.

Lorsque ces pauvres abrutis populaires auront épuisé leurs maigres ressources du livret A, que croyez-vous qu'il va se passer ? Etes-vous bien certains qu'ils continueront à se taire, à tout encaisser ? Pensez-vous sincèrement qu'ils accepteront d'être les éternels dindons de la farce ?

L'insolence des économistes consiste à porter des oeillères et devrait être clouée au pilori parce qu'elle ne tient pas compte des facteurs réels d'une misère de plus en plus grande de la population.  C'est un peu facile, au nom d'une idéologie dépassée, celle de l'ultralibéralisme, quand on est soi-même garanti de pouvoir manger tous les jours.  Comment tous ces beaux parleurs peuvent-ils ignorer que si le communisme s'est éteint dans les années 90 c'est bien parce qu'il était le pendant du capitalisme à outrance. Or, maintenant que cet équilibre n'existe plus, le conservatisme libéral doit également disparaître. Il faut mettre à plat cette société désormais bancale et revoir tous les critères sociaux avant que ça n'éclate pour de bon.
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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 09:09
Décidément, la contestation est à la mode. Avec sa manie d'imposer ce qu'il croit être sa pensée profonde, le roi indispose de plus en plus de pairs du royaume. Voilà ce que c'est que de prétendre tout réformer simultanément et tous azimuts : on bâcle les dossiers en un rien de temps. Il est donc logique que des voix s'élèvent contre cette précipitation systématique. Le Grand Réformateur du royaume se prend claque sur claque : travail du dimanche, nomination du grand manitou de l'audiovisuel public, et blablabla.

Toute cette agitation en temps continu ne peut que provoquer des réactions contraires aux souhaits exprimés par le roi. Il faudrait peut-être qu'il songe à changr de méthode car si la protestation gagne une large majorité de sa majorité, il ne pourra plus gouverner. Comme il est têtu pire qu'un ânon rétif, il coule déjà de source qu'il limogera à tour de bras au lieu de changer de cap. S'il lui arrivait de prendre quelque peu conscience que son agitation et son goût du pouvoir sont contraires à ses intérêts, sans doute pourrait-on espérer qu'il fasse preuve d'un peu de modestie et se remette en question. Hélas, imbu de lui à l'excès, il préfèrera foncer dans le mur plutôt que céder un seul pouce de terrain. Vraisemblablement un défaut congénital de personnalité exacerbée, cette façon de se croire au-dessus de tout et de tous, ce sentiment d'avoir raison, cette oreille sourde à toute rumeur grognante.

Attendons et nous verrons !
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14 décembre 2008 7 14 /12 /décembre /2008 11:04
Je ris : les ministres de l'EN, les uns après les autres, tentent de réformer l'enseignement. L'actuel agit de même. Mais quoi ? Avant de prétendre refondre l'enseignement du collège et du lycée, il faudrait peut-être envisager de revoir  intégralement la copie du primaire. Combien d'élèves sortent du CM2 en ayant assimilé les grandes lignes de leur langue maternelle ? Combien d'entre eux possèdent parfaitement le B A ba arithmétique ? Combien d'entre eux maîtrisent les poids et mesures, la règle de trois, la preuve par 9,... ?

Tout calcul fait, tant qu'on refusera d'admettre que ces réformes successives n'ont pas permis d'élever le niveau des élèves avant la classe de sixième, il est vain de se faire croire que les enfants de demain seront tous brillants et s'engageront dans un cursus universitaire.

Le constat le plus déplorable est celui qu'on fait sur le plan du français. Un exemple démontre par l'absurde que les directives ministérielles décapitent l'enseignement dans ses fondements mêmes : l'orthographe n'est prise en compte que lors des dictées et rédactions. Point de corrections en maths, histoire ou géographie. Pour la syntaxe, plus d'analyse logique ou grammaticale ou si peu que c'en est plus qu'insignifiant. Et c'est avec ce déficit en orthographe et grammaire qu'on prétend enseigner au moins une langue étrangère dès la maternelle.

Autant signer dès aujourd'hui l'acte de décès de la langue française car à cet enseignement ridicule et tronqué dans le plus fondamental de l'apprentissage d'une langue, fut-elle maternelle, s'ajoute insidieusement, jusque dans les catalogues pour tout-petits, des mots d'anglais, histoire de les formater au plus tôt à nier l'existence de ce qui leur appartient en propre et qui fait qu'un peuple se reconnaît et se comprend. La langue, véhicule de la pensée et de la communication, n'est plus qu'un spectre famélique qui se dissout de plus en plus rapidement pour se fondre dans un décor surréaliste et laisser place à l'anglophonie accommodée de quelques vestiges de langue moribonde pour ne pas dire carrément morte.

Merci donc aux ministres successifs qui ont tout fait pour démantibuler le ciment national, notre langue bien française qui nous interconnecte aux quatre points cardinaux de l'hexagone.

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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 14:14
Pendant la première moitié du 19ème siècle, une fille de riches soyeux lyonnais créait une usine à Rustrel. L'un des fondements de son action charitable consistait à mettre des ouvriers dans des conditions plus adaptées à des besoins essentiels. Ainsi institua-t-elle le repos dominical, estimant qu'il fallait rendre le père à sa famille, afin que l'éducation des enfants soit meilleure. Une initiative très novatrice pour son époque. Une parmi d'autres tout aussi généreuses (prêts aux plus démunis à taux zéro, bibliothèque itinérante,...)

Un siècle et demi plus tard, cette visionnaire est contredite par le débat sur le retour au travail dominical alors que le prêt à zéro est repris par quelques hommes doués de l'intelligence du coeur, que l'éducation est au coeur des préoccupations actuelles.  Se retourne-t-elle dans sa tombe ? On souhaiterait presque que son ectoplasme aille chatouiller les orteils de sa majesté et lui fasse passer une mauvaise nuit, histoire de lui remettre les idées en place. Dommage que cet ectoplasme ne soit qu'un fantasme !

Elle qui n'était guère en odeur de sainteté auprès des gens d'église qui la jugeaient fantasque et gênante, elle trouve aujourd'hui un défenseur de sa théorie du repos dominical de la famille en la personne de Monseigneur Vingt-Trois. Apparemment, tous les gens d'église ne sont pas obtus et luttent dans le bon sens. Ce sacré bon sens dont  on aimerait qu'il soit mieux réparti et surtout qu'il s'empare du point central de la réflexion dans le cerveau du monarque élu.
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12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 09:55
L'entêtement du roi qui déteste plus que tout qu'on lui résiste grandit à mesure que ça gonfle la majorité des individus. Persuadé d'avoir toujours raison, sa majesté, plutôt que de tendre l'oreille aux rumeurs qui enflent, aux protestations de plus en plus nombreuses, fait la sourde oreille. Capricieux comme une mûle, il balaie la contestation d'un revers de main méprisant.
Ce mépris perpétuel atteint même ses propres rangs. Oui, le roi, dans sa superbe, se veut plus royal que jamais, nie que sa majorité puisse penser différemment de lui. Lui seul, selon lui bien sûr, a les idées claires, lui seul a le droit de prendre des initiatives, lui seul, selon ses critères personnels, sait mieux que tout le monde ce qu'il convient de faire. Alors il piétine sans pitié toute opposition, récuse les frondes et réprimande sans vergogne les protestataires.

Oui, il remet sur le tapis le boulot du dimanche. Oui, il en remet une couche. Pour lui, pas question de céder un seul pouce de terrain, car ce serait déroger à sa toute-puissance, à son omnipotence, à son omniscience, à son omniprésence. Bref, le roi est un TOUT incontestable (de son point de vue, bien sûr !). Il est le père du royaume (en oubliant qu'il en est également un pair et qu'il commet beaucoup trop d'impairs). En tant que père, il s'arroge tous les droits, niant la possibilité qu'il peut se tromper, cela va de soi.

Certains évoquent le régime de Vichy... mais n'osent pas encore prononcer, après le mot travail, ceux de famille et de patrie, cette trilogie verbale tristement célèbre en son temps. Jusqu'à quand ?
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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 11:06
Le roi refuse de céder un pouce de terrain : jusqu'auboutiste, sa majesté fustige les membres de sa cour qui ont osé protester contre le travail dominical. Pour lui, son élection tient sur sa promesse de revolariser le travail. Si donc il en est ainsi, il est logique qu'il persiste dans ses positions. D'ailleurs, il ne cache rien de sa double facette puisqu'il affiche qu'il est social mais également libéral. Cela a au moins le mérite d'être franc. Sauf qu'il a tendance à se penser comme le penseur de tous les sujets et qu'il n'a pas l'intelligence d'envisager qu'il peut se tromper comme tout le monde. Il n'est pas infaillible (qui l'est ?) : couronnement ne se traduit pas par omniscience.
Eh oui, le roi  est plus têtu que jamais et il s'enferre dans des dossiers qu'il ferait bien de mettre au rebut. Mais pour lui dont l'ego est plus que surdimensionné, caler face à la grogne jusque dans ses propres rangs, n'est pas à l'ordre du jour. Et ne le sera jamais. Comment sa majesté pourrait-elle condescendre à entendre ce qui se dit tout au bas de l'échelle sociale, même lorsque certains de ses affidés lui soufflent dans les bronches et tentent de lui faire entendre raison ?

Soupir.... c'est bien la seule chose qui ne soit pas encore ni interdite, ni taxée.
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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 13:22
Tandis que le roi ne ménage rien et que ses adversaires ne savent surtout pas s'entendre, les manants en prennent plein la gueule. Ils sont de plus en plus nombreux à chômer. Aïe ! Voilà qui ne va pas arranger les choses.

La crise n'est pas la seule responsable de ce désordre. Le roi a initié une réforme colossale : couper court à la scission de deux organes d'indemnisation. Une réforme importante, certes, mais qui, sur fond de crise, est de trop et bien mal venue. Refondre en un seul organisme deux entités différentes représente peut-être un effort nécessaire, mais il aurait mieux valu ne pas précipiter les choses et glisser en douceur, sur le long terme, de deux à un. Mais le roi est pressé, il veut tout en même temps. Pas étonnant que le flot des chômeurs gonfle comme à la suite d'un orage violent.
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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 13:09
Pendant que le roi s'apprête à réintégrer ses appartements et signifier au royaume sa volonté inébranlable d'instaurer ses réformes, il est un parti qui ne cesse de se déchirer.

Le parti d'opposition au monarque, après une campagne absurdement belliqueuse entre tenants des différentes motions, forme son nouveau gouvernement. Pas franchement un parti de cohésion puisque l'un de ses membres qui s'est fait remerquer ne fera pas parti du bureau. Il sort même des rangs, s'isole dans sa tour d'ivoire et entreprend déjà de former une coalition correspondant mieux à ses vues personnelles. Ah là là, ces politiques, tout de même ! Ils feraient bien de se regarder dans une glace, de voir leurs rides s'accentuer et de prendre enfin conscience que leur sort est plus enviable que celui de la masse populaire. Après tout, ils roulent pour eux et non au nom du bien-être du peuple. Tout ce qu'ils veulent, c'est s'arroger tous les pouvoirs. Il n'était pas besoin du duel final pour deviner leurs visées.

Pendant que le roi se rit de tout et de tous et qu'il manigance dans le dos des manants la meilleure manière de lever de nouveaux impôts (il faut bien remplir les caisses du royaume) sans que le peuple en puisse mais, ses contradicteurs officiels, ceux qui sont censés lutter contre la dictature s'entre-déchirent à coups de griffes acérées. Le roi a donc beau jeu de profiter de cette discorde.
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