On le sait, aux USA, la possession d'armes à feu est constitutionnelle. Sauf qu'il est difficile de modifier la constitution. Cependant, démocrates et républicains ont entendu la demande de Jo Biden et répondent en acceptant un amendement interdisant la vente d'armes entre 18 et et 21 ans. Cette modification recèle un aspect bizarre : à savoir qu'il faudra, avant toute vente vérifier les antécédents psychologiques et judiciaires du client. Une avancée, mais qui ne résoudra pas la violence par arme à feu.

Bien évidemment, la NRA est vent debout car c'est sa clientèle qui l'enrichit. Elle craint que ce premier pas n'incite Républicains et Démocrates à enfoncer davantage le clou et à trouver d'autres arguments quant à une restriction plus large.

Ah les bénéfices... ils ont encore de beaux jours devant eux puisque la "Morale" n'est pas vraiment au goût du jour.

Eh oui, il ne change pas. Bien au contraire puisqu'il s'entête.  C'est vrai qu'il s'est toujours tout permis tant sa folie des grandeurs est inassouvissable. Bien que déchu par un vote en faveur de son adversaire, il persiste à parler d'une fraude massive. Son refus réitéré de fournir des documents à la partie adverse, alors qu'elle en a légalement le droit, quant à ce qu'il s'est passé le 6 janvier, est bien le signe de sa responsabilité personnelle dans cette invasion du Capitole. Son propre fils l'avait enjoint de faire "cesser cette merde", conscient que son paternel n'avait rien fait pour l'empêcher. Il avait vite compris que son père était le fauteur de cette attaque.

Mais quand on est naturellement déraisonnable, il est impossible d'arrêter un rouleau-compresseur d'une masse grouillante de tronches lessivées qui croient systématiquement aux mensonges proférés. Ah la folie des grandeurs, le droit de mentir éhontément et surtout, de masquer sa responsabilité dans des événements que lui seul avait le pouvoir de créer.

En bref, mal lui en a pris de ne pas intervenir pendant qu'il en était encore temps. Ses adversaires planchent sur sa responsabilité dans cette émeute inadmissible. Ils ont accès aux notes confidentielles propres à démontrer son inertie face à ce déferlement de violence. Tôt ou tard, il devra rendre des comptes. Tout comme ceux qui n'ont rien fait pour l'arrêter...

Contrairement à ce qu'il se passait jusqu'à aujourd'hui, voici qu'une juge fédérale estime que les pouvoirs constitutionnels du Congrès sont plus importants que tout, à savoir qu'aucun président ne peut interdire l'accès à des documents essentiels. Voici ce qu'elle écrit :

«La cour soutient que l’intérêt du public exige de répondre favorablement aux vœux conjoints des branches législative et exécutive d’étudier les événements qui ont mené au 6 janvier. Les présidents ne sont pas des rois et celui qui veut que les documents ne soient pas dévoilés n’est pas président».

Et dire que Trump a toujours refusé que ces documents soient transmis...  En clair, cette juge fédérale  envoie balader un ex-président qui s'est tout permis et c'est tant mieux.  Le Congrès reprend toute son importance, il est ce qui permet à la démocratie américaine d'exister : les souhaits d'un président de conserver certains éléments secrets ne peuvent s'opposer aux décisions du Congrès

Bizarrement il me vient à l'esprit  cette expression "Le roi est nu"...

Eh oui, il a beau avoir été délogé de la Maison-Blanche, Trump est toujours sur la sellette. Et pour cause : les enquêtes sont toujours très longues, mais avec de la persévérance, on obtient des résultats.

Qui a oublié l'invasion du Capitole un certain 6 janvier 2021 ? C'était hier et les enquêtes se poursuivent car, enfin, il faut se dire que cette invasion n'avait rien d'innocent et que derrière ce ne pouvait qu'être Trump himself.

On a déjà oublié qu'un certain Steve Bannon conseillait le déjanté. Un homme peu fréquentable, soupçonné d'avoir "fabriqué" l'invasion du Capitole. Ce monsieur sulfureux  et quelques autres se réunissaient dans un hôtel situé près de la résidence présidentielle. C'est ce que la commission d'enquête de la chambre des représentants à découvert. Steve Bannon, conseiller très écouté par Trump, serait à l'origine de la contestation  de l'élection de Biden. Toujours selon la commission, Bannon était en liaison téléphonique dans ledit hôtel avec le président. En bref, si l'enquête parvient aux résultats attendus (accès aux échanges téléphoniques entre la Maison-Blanche et l'hôtel), il va sans dire que cela risque fort d'incriminer lourdement et Bannon et Trump (ainsi que quelques élus républicains).

C'est aux USA. Après avoir accordé le droit à l’avortement, certains états en interdisent l'usage. Il faut dire que le mouvement pro-life (ultra-conservateur) est derrière cette décision. Un juge a donc inversé la vapeur. Mais le mouvement pré-cité en remet une couche. L'interdiction de la loi, mise en place il y a environ un demi-siècle, semble vouloir persévérer car plusieurs états ultra-conservateurs suivent l'exemple du Texas. En septembre, la Cour Suprême a inversé la vapeur au grand dam des promoteurs de la vie. La jurisprudence Roe V. Wade fait force de loi. La cour suprême, pour la première fois en septembre, a refusé de bloquer l'entrée en vigueur de la loi texane. Or, la cour suprême est devenue majoritaire grâce aux nominations de Trump. Les pro-life insistent et il se pourrait qu'ils l'emportent par le biais de cette cour qui pourrait invalider l'arrêt Roe v. Wade. Si tel est le cas, chaque état pourrait alors interdire l'avortement.

Actuellement des manifestants protestent. La question est : qu'en sera-t-il de la décision de la Cour Suprême ? Osera-t-elle entériner une décision qui pourrait alors invalider la jurisprudence ?