Tout le monde y est allé de son commentaire par rapport aux événements de ce mondial qui restera la pierre noire du jardin de l'équipe de France. Alors, pourquoi pas moi ?
Je crois déjà avoir tout dit de ce que j'en pensais à travers les coms laissés ici ou là. Mais pour une fois, je vais me fendre d'un article (pas trop long, rassurez-vous).
J'ai écouté dans la rue, dans les transports, ici et là : tout le monde avait quelque chose à dire. La honte, le scandale... Une équipe qui ressemble davantage à un épouvantail qu'à un club sportif. Bon, c'est vrai, il faut bien l'admettre : tout a tourné en eau de boudin et très vite. Alors cette défaite n'a étonné personne. Parce qu'il y avait des guerres de tranchée entre joueurs, entraîneur, direction de la fédération.
Peu importe au fond de savoir qui a tort ou qui a raison. L'important est le piètre spectacle offert, en plein pays étranger, de gens qui n'avaient rien à faire ensemble et qui tiraient à boulets rouges sur leurs inimitiés. Aucune cohésion du groupe, un jeu qui restait individuel alors que la stratégie exige un minimum d'entente dans les passes et de conseils à suivre à la lettre selon le plan mis au point par l'entraîneur.
Pour moi, vu de ma petite lorgnette, il est avéré que cette équipe n'était pas à la hauteur, sans doute parce que composée d'individualités qui ne savent même pas partager un terrain et encore moins un ballon au sein du groupe. Leur train de vie, beaucoup trop élevé, leur a fait croire qu'ils pouvaient faire n'importe quoi. Ce trop d'argent les avait gâtés au point qu'ils n'étaient plus qu'insolence, morgue, mépris. Tout semblait leur sourire puisqu'ils empochaient des sommes folles, qu'ils étaient adulés par des foules délirantes. Transformés en dieux vivants, ils n'ont pas su garder la tête froide et comme les inimitiés étaient nombreuses, ils n'y sont allés qu'avec leur ego prétentieux, se croyant d'essence supérieure.
Sans doute le malaise de cette équipe était-il latent depuis trop longtemps. Quand on sait que l'entraîneur est mis en doute, que son remplacement est annoncé avant même le départ pour le mondial, comment une équipe qui n'était pas soudée aurait-elle pu surpasser le handicap de son manque d'entente ? Confrontations d'individualités, violences intérieures, débats sans issue. Rien ne pouvait permettre que la crise soit surpassée.
Alors, que des insultes aient fusé, qu'on ait renvoyé le fauteur de troubles, que le reste des équipiers aient cru pouvoir influer sur le sort réservé à leur camarade en refusant l'entraînement, se croyant ainsi solidaires, il était évident que leur jeu ne serait qu'un échec. Il faut en effet avoir la foi pour se surpasser et quand on ne croit plus, eh bien, on se laisse aller, on n'a plus d'honneur et surtout on en a rien à foutre.
Preuve est donc faite que sans adhésion totale nul ne peut dominer ce qui le mine.