Ca chute et ça chahute.
La crise grecque fragilise l'euro et donc tous les membres de l'union européenne. Hier, les bourses du vieux continent ont brutalement chuté et notre royaume plus que les autres. Affollement général : l'Europe s'est réunie, car la crise est de plus en plus grave. Si l'Euro perd toute crédibilité sur les marchés, c'en est fait de lui. Et, par voie de conséquence, c'en est fait de l'union sacrée de l'Europe.
Je disais il y a peu que l'aide à la Grèce venait trop tard à cause des tergiversations et de la mésentente des pays membres. Oui, il faut avoir conscience que l'aide à la Grèce a été trop longtemps reportée. Les spéculateurs ont joué sur ses déficits. Et la frilosité de ses petits copains européens. On applaudit à deux mains le résultat.
Aujourd'hui, la solidarité semble de mise, mais il faut avoir présent à l'esprit que cette aide n'est pas encore finalisée. Et ne pas oublier qu'avant tout, si l'Europe consent enfin à prendre le taureau par les cornes, c'est parce qu'elle est acculée par les marchés. Avoir le dos au mur, ce n'est pas plaisant, mais à qui la faute ? Qui n'a pas su - ou plutôt voulu - recadrer les banques quand ils leur ont consenti des prêts pour que l'économie ne s'écroule pas ?
La seule solution est bien évidemment la régulation des marchés mis sous tutelle des états. Mais le mieux, ce serait encore d'effacer toutes les dettes et interdire la spéculation. Ne rêvons pas : les dirigeants, dépendants des banques, ne se hasarderont jamais à jouer ce jeu-là.
Si ça, ce n'est pas la fin d'un système...