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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 18:57
On martèle de plus en plus que les examens doivent avoir lieu malgré le fait que les cours n'aient pas été dispensés. Contrairement à ce qui se dit ou s'écrit, la mobilisation est loin de d'être un incendie en voie d'être éteint. D'ailleurs, même si l'apparente fermeté du ministère semble indiquer qu'il maîtrise tout et que les examens auront bien lieu, rien n'est moins certain. A moins de mettre en place des examens bidons, on ne peut exiger des étudiants de se soumettre à des épreuves dont le contenu leur échapperait.
C'est ce qu'on nomme qualifie de "quadrature du cercle". Le gouvernement sait fort bien que ses exigeances sont irréalisables et que ce serait contrevenir de manière particulièrement odieuse au respect dû aux apprenants (un mot horrible mis au goût du jour par des psy quelque chose en mal de se distinguer d'autres professions). Même en reculant les dates des contrôles, c'est de l'ordre de l'impossible.
Le plus tortueux, c'est le procédé par lequel le ministère a laissé pourrir une situation qui aurait été débloquée très vite s'il avait voulu prêter l'oreille. C'est bien ce pourrissement provoqué par l'orgueil des réformateurs qui est responsable et du blocage et de la durée dudit blocage. Cette tactique de l'enlisement est un principe dans l'idéologie de la droite. Elle permet, quand c'est trop tard, d'incriminer les trublions, de les donner en pâture aux revanchards, de remonter les populations contre ceux qui ont fait ça.
Franchement, c'est d'un grandguignolesque pitoyable toute cette mascarade gouvernementale, elle ne trompe que les naïfs ou ceux qui préfèrent écouter celui qui donne le plus fort de la voix, en l'occurrence, le ministère. Dommage que ce mouvement où sont inclus profs, étudiants et personnels semble n'être, aux yeux de la population, que la défense de privilèges d'une caste qui se croit à part (en tout cas, c'est ce qu'on laisse à entendre dans les médias), voire au-dessus des lois.
A l'heure des comptes, ce qui pèsera le plus dans la balance, ce ne sont pas le nombre de grévistes, les blocages, les actions hors les murs, les manifestations répétées, mais bien la sourde oreille gouvernementale.
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