Ce dimanche, le 1er tour des législatives. Notre système présidentiel fait qu'on élit un homme, généralement issu d'un parti. Demain, le nouveau parti né de l'imagination bouillonnante d'un homme semble en bonne voie pour régner en maître sur les destinées de notre pays.
Les partis traditionnels sont laminés par une force nouvelle, par des idées pas forcément contraires aux leurs. Ce ni gauche, ni droite, tout nouveau dans notre paysage politique, a pris forme en absorbant et la gauche et la droite, tout en faisant place à une bonne moitié de société civile. Un renouveau gouvernemental inédit ? peut-être. Encore faudrait-il fouiller dans un passé plus ou moins lointain pour en avoir l'assurance. La tradition fait qu'en règle générale, le nouvel élu obtient la majorité au parlement. S'agit-il là d'une confiance innée des électeurs, mus par l'idée qu'il faut bien soutenir celui qu'ils ont porté au pouvoir ?
L'enthousiasme semble avoir saisi ceux qui commentent ce fait nouveau. Comme s'il leur semblait logique que la présidence l'emporte haut la main. Ils ont en effet acté que les partis traditionnels étaient défaits, tels des dinosaures avant une nouvelle ère. Tous sont affaiblis, et durablement. Ils sont en pleine révolution et cherchent le moyen de perdurer. Sans illusion quant aux résultats.
Que deviendra notre démocratie s'il n'existe plus qu'une maigre opposition-baudruche ?