Résultats tels qu'attendus. La majorité prend bien l'air d'être écrasante : si le second tour des législatives se confirme, il n'y aura pas de réelle opposition. Cette hégémonie partisane est inquiétante : la démocratie a besoin de contradicteurs, d'opposants. La pluralité permet un meilleur fonctionnement de la démocratie. Alors se pose la question : cette absence de pluralité qui nous attend permet-elle d'espérer une politique saine ?
L'émiettement des suffrages au premier tour (plus de 7000 candidats), l'abstention inquiétante parce que de plus en plus forte, ont de quoi faire frémir. A quoi peut-on s'attendre de la part d'un gouvernement composite si, en face de lui, l'opposition est faiblement représentée ? D'autant que les ordonnances, tout à fait légales puisque inscrites dans la constitution, peuvent devenir autant d'oukases.
La mainmise quasi totale sur le pouvoir central va provoquer des vagues de colère et même de violence. Est-ce cela le renouveau attendu ?