Voilà le nouveau président intronisé. Fini le temps de la campagne. Il a promis de se mettre au travail dès ce soir. Si dans sa tête tout est clair, la meute journalistique ne cesse d'émettre des supputations quant au futur 1er ministre. De gauche ? De droite ? Et lorsqu'ils soulèvent ce problème (apparemment crucial), leurs suppositions vont bon train. Personne ne sait ce qui va sortir du chapeau. Ce qui alimente le fonds de commerce des commentateurs, tous plus spécialistes les uns que les autres. Quelle impatience !
Et nous alors ? Eh bien, il a promis de nous consulter. Comment ? Ca, on n'en sait rien. Mais le président a décrété qu'il serait à l'écoute. J'espère pour lui qu'il disposera d'une Armada de secrétaires pour répondre aux différentes propositions, réclamations, suggestions...
Ce président hors normes a tout de même accepté de sacrifier au faste régalien, très conservateur. Mais, bavard comme une pie, il a eu du retard pour tout. Bon, peut-être à cause de son prédécesseur qui lui a tenu la jambe pendant, dit-on, une heure.
J'ignore ce qu'il décidera ce soir, mais nous ne devrions pas tarder à savoir à quelle sauce le gouvernement à venir sera concocté. A mon avis, il y aura une juste proportion entre les différentes sensibilités et le chef du gouvernement devra tenir compte de tout. Pas une mince affaire. Il lui faudra être à la fois ferme et diplomate. Bonjour le boulot.
Et, à partir de la semaine prochaine, ce sera boulot, boulot, boulot. Notamment en vue des législatives. Là encore, pas une mince affaire. Le pari présidentiel est d'avoir une majorité composée tout à la fois de membres de la société civile et de parlementaires chevronnés. S'il y parvient, il faudra se dire que non seulement il sait ce qu'il veut mais qu'il est suffisamment intelligent pour amener les réfractaires de tous bords à composer avec lui. On parie ?