Suivi une émission sur Public Sénat (prise en cours malheureusement). Malgré le ratage d'une partie de cette émission à laquelle participait une député, un avocat et deux autres personnes dont je n'ai pas réussi à identifier le pourquoi de leur présence autour de la table, j'ai prêté une oreille intéressée aux échanges entre les invités et le meneur du débat. Il était question de l'arme nucléaire pour laquelle la France semble avoir un penchant avéré. Il s'agissait des essais à l'air libre, d'abord dans le désert en Algérie. Essais auxquels participaient des militaires bien évidemment. Ces soldats étaient envoyés se faire ioniser pour tester l'inocuité des particules. Puis, ils passaient devant un détecteur qui les envoyait sous la douche tant que l'appareil crépitait, autrement dit tant que les radiations ne cessaient pas. Quant aux gens du cru, ils subissaient ces tirs sans bien savoir pourquoi, par la suite, on leur demandait d'intégrer une file d'attente afin de passer un examen médical en entrant dans un caisson. Images d'archives troublantes.
Malgré les accords de non prolifération nucléaire, la France a poursuivi ses essais nucléaires de plein air en Polynésie. Sans plus de souci des populations qui recevaient des radiations et en souffraient.
On sait aujourd'hui que se livrer à des tirs nucléaires n'est pas chose innocente. Les associations se battent pour qu'une loi d'indemnisation des victimes soit promulguée. La député semblait dire, de même que l'avocat, que la loi était détournée et que personne ne serait indemnisée. Il est question d'une liste de maladies provoquées aux essais nucléaires (cancers). Apparemment, c'est clair comme de l'eau de roche et en même temps d'un compliqué...
Quand j'entends ce type de débat, je me demande ce que je fais dans un pays qui se dit de droit et qui ne tient compte de pas grand chose. Ces soldats ont servi leur pays et sont revenus porteurs de maladies consécutives aux radiations. Si véritablement la loi en cours se réduit seulement à une liste-type et à la tentation de n'indemniser personne, n'est-ce pas là la marque d'un mépris indécent ?