Les américains tentent de comprendre quels sont les réels enjeux du contrôle des chiffres donnés par les industriels quant aux produits de contrefaçon. Apparemment, il semble que les chiffres affichés par les industriels ne soient pas fiables car invérifiables. Une nouvelle commission a été mise en place à laquelle participent des économistes. Il faut en effet savoir ce qu'il en est réellement afin d'adapter la riposte anti-contrefaçon, autrement dit la riposte au piratage.
Et c'est là où le bât blesse : les dires et protestations des industriels seraient en grande partie faux. Un prof d'Harvard préconise donc qu'il soit fait très attention aux chiffres fournis par les multinationales. Je cite : "J'imagine qu'elles ont une raison de présenter leurs pertes comme étant très, très élevées".
Un autre prof spécialisé dans le domaine de la propriété intellectuelle va jusqu'à dire que le piratage a son côté bénéfique pour l'industrie américaine. Je cite PC Inpact : "Des salariés américains peuvent être employés par des entreprises piratant des produits en Chine, les Américains peuvent vendre des matières premières utilisées par les contrefacteurs, et les produits culturels piratés dans l'Empire du Milieu aident peut-être à y diffuser les idéaux démocratiques. Sans compter que les consommateurs sont parfois les grands gagnants d'une baisse des prix provoquée par la contrefaçon".
Tout cela est intéressant à plus d'un titre car enfin, les américains - qui sont très chatouilleux en matière de protectionnisme - commencent à se poser des questions d'un point de vue plus large. Tandis que chez nous, que fait-on ? On nous pond l'HADOPI. Que voulez-vous ? Nos multinationales rêvent d'êtres seules à dominer la totalité de la production hexagonale. Et comme la ressource la plus inépuisable est le consommateur lambda, tout encadrer revient à empocher toujours plus de dividendes.