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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 20:01
Oui, on reparle de Villemur et de Molex, vous savez cette entreprise de connectique automobile. L'usine devait fermer en juillet. Les ouvriers se sont mobilisés et ont obtenu un report jusqu'en octobre, mais actuellement ils sont en grève. Depuis le 7 juillet très exactement.
Les dirigeants ont démissionné il y a quelques jours et ce sont les Etats-Unis qui ont repris la direction. Dialogue impossible alors que l'entreprise de Villemur est bénéficiaire. Prétexte de la fermeture : la crise.

Tout est suspendu, les salariés ne sont pas licenciés, il n'y a aucun plan social de prévu. Parce que l'expertise des finances ne peut avoir lieu : l'expert n'a pas accès à la totalité du dossier.comptable. Selon la législation française,  l'employeur doit soumettre les comptes à une expertise. Devant les réticences des dirigeants américains, le tribunal de Toulouse a suspendu les procédures.

Selon l'expert, « A Villemur, l'entreprise a été bénéficiaire sur l'ensemble des douze mois, en 2007 et 2008. Une situation qui fait de Villemur une des usines de connectique automobile les plus performantes du groupe Molex dans le monde ».

La solution serait que PSA et Renault, les principaux clients de Molex, pèsent sur la décision de la direction et ainsi éviter la fermeture de l'usine. Toujours selon l'expert, «  C'est aux politiques d'intervenir et de demander aux constructeurs européens de faire pression sur Molex pour qu'il conserve une partie de sa production pour l'automobile en Europe, puisqu'il ne faut pas oublier que Molex, outre Villemur, ferme ses usines de connectique en Allemagne et Slovaquie. Seul l'argument économique peut marcher dans cette affaire ».

Est-ce que sa majesté daignera se préoccuper de cette affaire ? Il en a le pouvoir, d'abord politiquement puisqu'il  peut contacter directement les pouvoirs publics américains, ensuite, il a la possibilité d'établir des contacts avec les deux grands de l'automobile française.

On croise les doigts pour les 280 salariés de cette entreprise, dont la fondation remonte à 1941, en espérant que la date-butoir d'octobre sera reportée, ce qui signifierait peut-être sauver leur emploi.
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