9 juin 2009
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17:26
Les médias feraient mieux de s'attarder à la modification du code du travail. Ca, c'est un sujet porteur.
Heureusement que tous ne s'emploient pas à éreinter les perdants des élections et à glorifier les vainqueurs.
Vous avez bien entendu : aujourd'hui, les députés ont peut-être voté un amendement permettant de se prêter des
salariés entre entreprises. Bon, d'accord, c'était déjà le cas dans les groupements d'entreprises (généralement des PME). Ca date de 1985 et ça ne concernait que les toutes petites
entreprises (moins de 10 salariés). Deux ans plus tard, ce type d'emploi "sur gage" permettait que des entreprises 10 fois plus grosses (100 salariés) puissent agir de même. Et en 1993, on a
multiplié par trois le nombre de salariés prêtés entre entreprises.
Aujourd'hui, le rêve de la majorité est d'abolir toute limitation afin que n'importe quelle entreprise puisse agir de même. Ce processus serait applicable également dans les administrations. Cela permettrait de ne plus embaucher de fonctionnaires (de toute façon, on est en train de tout démolir, alors, un peu plus, un peu moins...).
Donc, voici entamé le travail volatil. Fini le temps où l'on faisait sa carrière chez un seul et même patron. Mais ça n'est pas tout ! Lors de l'initiation de ce procédé (qui évite le chômage technique ou les licenciements) de temps partiels agglomérés sur plusieurs sites, les différents employeurs étaient solidaires pour tout ce qui concernait la sécu la retraite, le chômage,... Bref, ils assumaient à fond la caisse. L'amendement à l'étude va bien plus loin car cette responsabilité conjointe (ou solidaire, c'est comme vous voudrez) pourrait bien disparaître. Faut comprendre, cette solidarité responsable pourrait bien décourager les gros entrepreneurs car ce système est favorable aux salariés... Suivez mon regard... !