Je vois depuis quelques jours les roses de noël poindre le bout de leur nez. En regardant de plus près, je surveille leur éclosion. Comme les années précédentes, elles sont en avance. Cependant, point tout à fait écloses, je distingue sous le vert de leur cocon ce blanc particulier qui les caractérise. Elles émergent à leur rythme, poussant vers le haut ces pétales ivoire pendant que leur tige grandit à vue d’œil. D'ici peu, elles déploieront leurs fragiles pétales avec une lenteur timide puis hardie, jusqu'à dépasser le flot des feuilles qui, jusqu'à leur naissance, les ont protégées.
J'aime les voir, d'abord timidement, puis avec une vigueur remarquable, pousser en direction du ciel et mettre cette touche de beauté sur mon petit balcon, plus habitué aux géraniums. Il y a une fragilité spécifique à ces roses : elles dépérissent trop vite. A mon grand regret. Malgré tout, je conserve pour elles mes regards attentionnés car, enfin, c'est bien le signe que la vie existe bel et bien.
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