Le rupture est consommée. Le président d'honneur est suspendu. On peut comprendre qu'il soit courroucé et qu'il dise sur les ondes tout le bien qu'il pense de sa progéniture. Voilà un vieux monsieur qui monte au créneau et reprend son très ancien credo Ah, le racisme ordinaire... Oui, mais voilà, Madame Fille veut atteindre les plus hautes fonctions, alors le père devient encombrant avec ses dérapages verbaux. Une seule solution, pas d'autre alternative, il faut se débarrasser de ce poids lourd nuisible. Il en va de ses visées politiques. Donc, pas le choix. La sentence est lourde de sens et de conséquences : le piiier du parti est le fondateur. Sa verve, ses mots provocateurs, son sens de la répartie en jeux de mots douteux, c'était ce qui attirait certaines foules. Exit le pater familias, que restra-t-il des adhérents ? Peut-être rien, peut-être tout.
En attendant de connaître les suites de cet imlbroglio familial, il va falloir trouver une porte de sortie honorable. Si le père y consent. Car suspendu, il peut encore jouir du prestige qui lui a acquis des sympathies, En tant qu'âme originelle, il a encore son mot à dire.
D'une certaine manière, toute cette affaire, qui n'aurait jamais dû dépasser la sphère privée, relève du dérisoire, du pathétique : les vieux chevaux sur le retour devraient savoir abandonner leurs prérogatives. Quoi qu'il leur en coûte. S'effacer devant la nouvelle génération, n'est-ce pas ce que font tous les parents quand leur progéniture est adulte ?
On n'est jamais aussi bien trahi que par les siens.