On le sait, l'été est propice aux cambriolages. Mais la période n'est pas aussi déterminée qu'on pourrait le penser. Voici que plusieurs journaux sont l'objet de cambriolages. Et on ne vole pour ainsi dire que les portables des journalistes qui enquêtent sur une certaine affaire. Etrange tout de même, non ? Ne sont-ce que des coïncidences, l'effet d'un pur hasard ? Il y a là matière à réflexion.
Il faut dire que ces journaux alimentent la polémique autour de l'affaire W/B. Et comme par hasard, les portables dérobés sont ceux des journalistes qui "enquêtent" justement sur ce sujet. Certes, ils ne prétendent pas que ces vols sont consécutifs à leurs enquêtes, mais quand on sait que Médiapart, Le Monde, Le Point ont tous les trois été la cible de ces voleurs et qu'ils avaient matière à développement dans cette affaire sulfureuse, on ne peut que se poser des questions. C'est effectivement légitime de s'interroger sur ces trois vols, comme si les malfrats savaient avec exactitude ce que ces portables recèlaient.. D'où la question suivante : ça pue tant que ça qu'on n'hésite plus à subtiliser des documents via des malfaiteurs bien renseignés ? Parce qu'en plus des portables, il semblerait bien qu'on ait dérobé les fameux enregistrements qui ont suscité la polémique sur l'état de santé mentale d'une milliardaire d'un âge avancé. Alors là, comment encore supposer une simple coïncidence ? Non, ce n'est pas de la paranoïa, c'est tout simplement une déduction purement logique. Et même si les journalistes prétendent qu'ils n'en font pas une affaire d'état et qu'ils ne soupçonnent rien en tant que machination pour retirer les preuves de leurs enquêtes, le lambda du coin de la rue ne peut que pencher pour l'hypothèse plausible d'une incursion programmée de main de maître et téléguidée par un pouvoir aux abois.
Saura-t-on jamais le fin mot de l'histoire ? Je doute que non. En attendant, toutes les supputations sont permises.