Eh oui, ça brasse beaucoup depuis quelque temps. On n'a eu de cesse de nous seriner qu'il fallait conserver le triple A, et puis, tout d'un coup, on a minimisé cette perte comme si plus rien n'avait d'important. A qui se fier ? A ceux qui provoquent la panique ? A ceux qui tergiversent, discutaillent, décident ? Ne sont-ils tous pas les mêmes, semeurs de trouille, d'avis contraires, de décrets impérieux ? Lequel d'entre eux saura trouver le juste milieu, la bonne décision, l'absence de gravité superflue ? Lequel aura le courage d'aborder les vrais problèmes, les nécessités réellement impérieuses, les défis à relever ?
Je regarde autour de moi, réfléchis à ce qui se dit de part ou d'autre, rien ni personne ne m'inspire. Ils me font tous la même impression qu'une rage de dent. L'envie d'arracher ce qui me fait mal, d'extirper cette molaire entamée par la carrie qui me vrille le nerf et me rend d'humeur irascible.
Mais où vais-je trouver l'arracheur de dents qui ne mentira pas ?