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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 10:14
On nous a seriné inlassablement que l'euro était inattaquable, que c'était lui qui écartait tout danger de récession, qu'il ne fallait pas se faire de bile puisque l'euro avait les reins solides. Ce lyrisme débité en tranches journalières a permis aux autorités compétentes d'éviter le vidage des comptes. Ouf ! L'Europe toute entière était sauve.
Février 2009 : le lyrisme n'est pas pérenne. Malgré l'assurance affichée par le président de la BCE, l'euro risque soit de perdre de sa valeur, soit de faire éclater la zone Euro.
Le roi est inquiet et veut une réunion au plus vite afin de régler le problème. La crise est grave en effet : l'Europe est unie mais pas sur tous les plans. La cohésion est menacée par le contenu des traités qui n'incluent aucune solidarité financière entre les états. Or certains pays sont dans le rouge de manière chronique et ce sont ceux  du sud de l'Europe dont les finances sont menaçantes (Italie, Grèce, Portugal, Espagne). Les banques (à cause des traités) ne peuvent se prêter entre elles. Comme solidarité, il y a mieux.
Quand la construction européenne s'est faite, les différences de niveau de vie existaient déjà. Face à l'Allemagne, qu'était un petit pays comme le Portugal par exemple : les salaires allemands étaient nettement plus élevés que les salaires portugais. En imposant l'euro à la communauté, les décideurs n'ont jamais songé à un taux unique des monnaies. En contrepartie, les états les plus faibles restaient faibles et le sont encore. Belle communauté où l'intérêt financier a primé sur l'esprit de solidarité !
L'inquiétude du roi est justifiée car l'endettement des états est tellement différent (les taux de remboursement des emprunts varient d'un pays à l'autre) qu'il pourrait provoquer soit la sujétion hors Europe, soit l'éclatement de l'Europe. L'Europe s'est embarquée sur une galère alourdie par le nombre important de ralliements de pays de l'Est. Elle peut sombrer du jour au lendemain.
Au fond, tout cela revient à dire que la finance est dépourvue d'humanité (puisque les intérêts des états priment sur ceux des autres) et que l'union n'est que de façade. Or une façade s'effondre quand elle n'adhère plus au reste de la construction.
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