Ma première incursion en Italie remonte à quand j'étais encore très jeune (environ une vingtaine d'années). Ce sont des relations d'une famille que je fréquentais qui m'ont proposé de faire le voyage avec eux.
A l'époque, les femmes italiennes étaient encore discriminées. L'exemple le plus frappant pour moi a été de constater que, le dimanche, la messe était traditionnelle. L'église de la localité était une pratique dominicale obligée.
Ce qui m'a laissé sans voix, ce fut de constater que tous les hommes étaient dans la nef et que toutes les femmes étaient reléguées dans la partie supérieure. Une curiosité pour moi bien évidemment. Il faut dire que les rites catholiques à cette époque étaient stricts. Un exemple absurde (à mes yeux) : les hommes ôtaient leur chapeau juste avant d'entrer tandis que les femmes devaient avoir au moins un foulard sur la tête. Une différence qui, aujourd'hui, n'est pas sans me rappeler combien l'église catholique avait imposé sa loi jusque dans le civil. Une main-mise qui a disparu, mais qui me revient en mémoire avec ce qu'il se passe depuis quelques jours en Israël. Aujourd'hui, hors quelques habitués conformistes, même sans qu'il y ait une cérémonie particulière, les femmes et les hommes coexistent au coude à coude : Monsieur accompagne Madame jusque sur les bancs.
Dois-je le dire : je déteste le conformisme. Ce qui induit que la pratique religieuse quelle qu'elle soit n'est jamais qu'une vieille coutume mise en place par les hommes pour faire main base sur les comportements et les us et coutumes.
Pas étonnant qu'il y ait des guerres sous-tendues par le clergé : c'est le meilleur moyen pour embrigader les foules.