Demain

Lever brutal demain matin via la sonnerie de mon bigo : il faut se précipiter à la gare pour assister au mariage de Gab. Pris le billet via internet. Et comme par hasard, il y a le "fameux" QR-Code. Inévitable hélas ! J'aurais préféré en passer par la gare Saint-Paul (que de m'escrimer à cet exercice pénible). Ben oui, je freine des 4 fers. D'autant que j'ignore s'il faudra scanner ledit machin-truc qui fleurit de partout. Comme s'il était indispensable de bousculer les bonnes vieilles habitudes et s'ingénier à tout coup à rendre l'IA omniprésente. Ah, ces bidules qui perturbent et dont on ignore l'utilité. car, enfin, à quoi bon exiger du tout-venant de se glisser impénitent dans la modernité imposée par les avancées de l'intelligence artificielle (pas tant que ça puisque ce sont des hommes qui programment tout cela) ? L'épreuve papier (un peu cartonné du temps où tout cela était édité via le fonctionnaire de la SNCF), est désormais en A4. Et mieux vaut disposer d'une imprimante, sinon, on est bonbon. A moins d'enregistrer ledit billet de réservation sur son bigo portable (quand on en a un).

Ah la modernité, imposée à coups d'accélérateur... Et dans quasi tous les domaines... Comme s'il était indispensable de posséder ce qu'on appelle un "smartphone"...

En bref, comment valider son voyage une fois parvenu à la gare ? Je n'en sais fichtre rien. Y aura-t-il un appareil dédié à cette nouveauté ? Ou bien sera-t-il seulement validé par le passage du contrôleur ? Il faudra que je me renseigne à la gare (en espérant que je ne tomberai pas sur un agent récalcitrant).

Je me dis que les avancées modernes devront envisager un retour en arrière car, en cas de coupure de courant, plus rien ne fonctionne. Et les incidents arrivent quand on s'y attend le moins.

Tout cela m'agace prodigieusement : ben oui, mon caractère râleur et surtout  congénitalement contestataire, s'acharne à me faire vitupérer contre tout. Même quand je suis dans l'impuissance la plus totale.  Idiot ? Certes, mais ça fait du bien d'exprimer sa grogne et de dénoncer les absurdités qu'on impose au tout-venant sans lui demander son avis. Il existe bien des sondages, mais la mue du billet papier devenu page A4 n'était pas franchement la meilleure idée qui soit. Pour ceux qui ne disposent pas de ligne internet, comment peuvent-ils se sortir des guêpiers tendus par la modernité informatique ? Etait-il vraiment indispensable d'imposer de tels processus quand les vieux (dont je fais partie) ont du mal à s'acclimater aux nouvelles normes ?

Le mieux est donc de renoncer aux voyages par le rail, mais quand on a une obligation familiale comme celle où je m'apprête à me rendre, difficile, quand on ne dispose pas d'une bagnole, ce n'est pas le moment d'hésiter et donc il convient de se plier aux dernières trouvailles des génies informaticiens.

Ben oui, je râle tant tout ce bataclan imbécile a le don de m'exaspérer : l'imbécilité consiste à troubler les anciennes habitudes en imposant ce que l'on croit être la modernité. Jusqu'où celle-ci ira-t-elle ? Jusqu'à nous faire devenir nous-mêmes des robots ? Vraisemblablement.