Une grogne bien installée et une absence de décision

Que va-t-il se passer d'ici quelques jours ? Vu la colère des anonymes et l'attitude froide du pouvoir face à la contestation, on ne peut présager de rien. Toutes les hypothèses sont sur la table après le chahut dans l'hémicycle, et le jeté froid du 49.3 suivi du silence présidentiel. Depuis, il y a eu le dépôt de deux coups de semonce de la part et du RN et d'un LR qui a astucieusement rendu une copie paraphée par des transpartisans (il fallait l'oser). Une première depuis qu'on est dans la 5ème république (peut-être faudrait-il en changer... ?). Difficile de savoir où l'on va, mais ces motions de censure ne prédisent rien de bon, sans compter que la rue est toujours en branle pour contester et la retraite et le 49.3. Le fusible du président devrait sauter, mais il est possible qu'elle soit reconduite (sait-on jamais...).

L'époque est secouée de séismes inattendus qui perturbent toute la logique du pouvoir et tourneboulent l'esprit des citoyens.

On n'est pas sortis de l'auberge (qui n'a rien d'espagnole). Il est quasi impossible de se figurer les lendemains qui s'annoncent. Ils seront vraisemblablement tourmentés : le ras-le-bol contre ce qu'il se passe ne faiblit pas. Tout engage à ce que la colère ne s'épuise pas. A moins qu'il y ait une parole présidentielle apaisante. Il lui faudra bientôt - peut-être - des neuroleptiques pour rassembler ses esprits et en terminer avec une situation dangereuse pour le pays (elle est tellement chaotique qu'on ne peut présumer de rien).

Cette affaire ne pouvait pas tomber plus mal : l'ébullition populaire est faite d'une colère trop longtemps rentrée et qui déborde avec une violence inouïe.