Des protestations se font entendre qui traversent les frontières. Depuis la déclaration de Poutine d'une levée partielle des réservistes pour combattre en Ukraine, oui, la société russe, surtout celle qui est éduquée et très jeune bouge. Le matamore de la steppe australe, furieux d'une guerre qui ne se déroule pas comme prévu, acculé par la résistance ukrainienne qui, semble-t-il, parvient à le contrer, se veut très martial et entend contraindre le peuple en âge de combattre à rejoindre la troupe.
Il ne suffit pas de décider pour obtenir. Oui, ça bouge et bien davantage qu'on aurait pu l'imaginer. Déjà que certains russes protestaient malgré la censure, voilà que nombre d'entre eux quittent leur pays parce qu'ils sont contre une guerre qu'ils n'ont pas choisie.
Ce que Poutine est incapable de comprendre et donc d'anticiper, c'est que la fronde, et donc la révolution, n'est jamais le fait d'un seul homme mais du peuple, surtout quand l’autoritarisme se voit comme le nez au milieu de la figure.