Deux ans (ou presque) que l'on n'entend rien de réjouissant. De quoi désespérer ? Sans doute. Et pourtant, malgré tout, malgré le matraquage quotidien qui se répète à l'infini, nous sommes encore là. Une autre manière d'exister ? d'extrapoler l'avenir ? de fuir la réalité ? C'est vraisemblablement un peu de tout cela qui nous permet de maintenir le cap, de passer d'un jour à l'autre comme si de rien n'était.
La pesanteur actuelle pousse au renfermement sur soi-même. C'est vrai quoi, comment ne pas sombrer dans la déprime alors qu'on ne voit aucune lueur pointer à l'horizon ? Existe-t-il une échappatoire au marasme ambiant ? Les litanies quotidiennes à propos d'un virus plus malin qu'une fratrie de singes sont autant de pousse-misère. Alors, la léthargie est-elle concevable ? Ah dormir jusqu'à la résorption intégrale de ce maudit invisible qui n'a de cesse de narguer toutes les couches de la société... Le durcissement des préconisations étatiques quant à notre liberté de mouvement est en marche. La santé avant tout. Nos grands penseurs oublient un peu trop facilement que ce n'est pas en nous imposant telle ou telle directive comportementale que les problèmes inhérents à chaque individu seront résorbés.