Ce n'est plus à démontrer : il est complètement barge. Parce que les démocrates refusent de lui refiler 5 milliards pour construire son mur à la frontière mexicaine, il est prêt à faire perdurer le shutdown plusieurs mois, voire même pendant toute une année. Et pendant qu'il poursuit son délire, les 800 000 fonctionnaires des différentes instances fédérales ne perçoivent plus de salaire. Tout comme il voudrait que le président de la Fed n'augmente pas les taux. Lequel a carrément dit qu'il ne démissionnerait pas même si ce déjanté le lui demandait.
Eh oui, ça va mal et même très mal chez nos cousins d'Amérique. Cela pourrait faire rire, mais on ne peut pas prendre cela à la rigolade. Certes, la folie imbécile suscite le fou-rire et le sarcasme, mais elle peut également induire des répercussions mondiales. Nous pourrions nous retrouver comme en 2008 face à une crise qui ferait tache d'huile et perturberait dangereusement l'économie. De manière très égoïste, je n'ai pas envie de me retrouver dans une situation pendable, alors, bien que ma nature ne soit pas portée à la superstition et que je ne croise jamais les doigts pour conjurer le sort, je scrute tout ce qu'il se passe à l'ouest : la mondialisation est là, nos sorts sont étroitement liés.
Je me pose une question : comment se fait-il, vu les démonstrations répétées de sa folie destructrice, sa volonté de puissance qui lui fait mépriser tout le monde, oui, comment se fait-il qu'aucune mesure de rétorsion contre lui n'ait pas encore vu le jour ? Après tout, la destitution (impeachment en bon anglais) est l'un des moyens, quand le danger (ou la corruption) est avéré. A tout le moins, il faudrait lui faire comprendre qu'il met son pays au bord de la faillite et qu'il doit démissionner. Ce n'est parce qu'il a relancé l'économie (au détriment du réchauffement climatique), qu'il a fait fondre le chômage comme neige au soleil (en ré ouvrant les mines de charbon), qu'il peut tout se permettre et notamment se livrer à une guéguerre sans réel fondement qui ne répond qu'à l'un de ses (nombreux) caprices.