Rien d'étonnant que le gouvernement veuille user de l'article 49, alinéa 3. Les différentes broncas qui durent depuis plusieurs semaines ont inévitablement induit ce procédé, tout à fait légal puisque constitutionnel. C'était inévitable puisqu'il fallait réformer (il eut mieux valu le faire en tout début de mandat). Or, après revue en détail de la loi 1ère formule et l'adoucissement de certains points "litigieux", les syndicats dits réformistes ont accepté la nouvelle mouture, les épines les plus acérées ayant été retirées. Mais voilà, la droite, toutes voiles dehors lors du lancement de cette réforme (qu'elle approuvait parce qu'elle n'avait pas osé s'en emparer du temps où elle régnait) aujourd'hui traîne des quatre fers, dépose de nombreux amendements, ajoute une motion de censure, sera vraisemblablement rejointe par la gauche frondeuse et met le gouvernement en difficulté (elle doit vouloir couper des têtes...).
Le monde politique ? Un espace absurde où les ego se disputent le devant de la scène, se cognent dessus, perpétuent le fameux clivage en optant pour l'obstruction. Ah, elle est loin la sainte entente qui devait rendre au pays sa gloire...
C'est à désespérer de sortir d'une crise pendable dont seul le cercle banquier a tiré les marrons du feu.