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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 07:37

Hier, j'ai écouté Thomas Piketty. Fort instructif. N'ayant pas étudié l'économie, je pars de mon simple bon sens pour émettre une opinion qui, à mes yeux, est valable. En écoutant cet économiste, non seulement je comprends bien mieux de quoi il ressort, mais aussi il me conforte dans mes idées.

L'intérêt de l'entendre, surtout dans un temps très bref, est qu'il explique clairement et sans schéma intellectuel abscons. Ainsi j'ai appris hier qu'historiquement, la France, l'Allemagne avaient vu leur dette d'abord étalée dans le temps, puis purement et simplement abandonnée. Certes, nos pays sortaient de la seconde guerre mondiale. Cependant, ils avaient des créanciers. Mais au nom de la reprise économique, l'effacement de la dette permettait leur redémarrage économique, et par voie de conséquence, celui des autres pays. C'est encore plus vrai aujourd'hui.

Selon Piketty, la dette de la Grèce aurait dû être gommée il y a six mois. Et ce sont donc six mois de retard. Alors que la reprise économique était entamée, l'entêtement de l'Europe (France et Allemagne en tête, ces ingrates) inverse le problème. Ce retour de manivelle enfonce ce pays de plus en plus loin dans la débâcle.

En outre, en période de récession, augmenter les impôts est à l'opposé de la politique économique à mener. La politique d'austérité a transformé la crise financière privée venue des Etats-Unis en une crise de la dette publique.

Qu'attendent donc ces pays, alors que la crise grecque enfonce l'Europe toute entière dans le marasme, pour se décider une bonne fois pour toutes ? La catastrophe ultime ? Pour que toute l'Europe se voit damer le pion par les États-Unis, la Chine, l'Inde ?

Si les États-Unis ont sorti la tête du trou, c'est parce qu'ils ont utilisé la planche à billets. Zéro inflation est nuisible alors qu'un peu d'inflation (selon Piketty) permet en quelque sorte de spéculer... sur l'avenir.

En bref, si on ne libère pas la Grèce du fardeau qu'on lui impose par absence de réflexion intelligente, non seulement elle s'enfoncera de plus en plus, mais surtout, inexorablement, entraînera dans son sillage ses partenaire européens. Avouez tout de même que c'est un peu fort de café et que nous sommes (et pas qu'en France) dirigés par des branquignolles.

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commentaires

F
Les avis divergent à propos des solutions à appliquer ici. L'une qui paraît évidente en tout serait de faire payer les armateurs qui ne paient aucun impôt et sont riches à milliards, l'église qui est aussi très riche et se dispense aussi de verser au pot, une autre serait, en même temps, de remettre le fonctionnement fiscal dans l'axe (la Grèce a toujours été le pays de la fraude). L'effacement de la dette ? Ce serait effectivement une solution. Mais, on dit qu'aussitôt sa dette effacée, l'Etat se remettrait à emprunter à mort. Où est le mieux dans tout ça ? Je n'en sais rien. Je ne suis pas économiste. Mais, il faudrait en trouver une, car pendant tou ce temps, le peuple crève ...
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G
il est certain que France Allemagne est un duo dangereux car il ne voient aujourd'hui que leurs intérêts.<br /> La Grèce est le moindre soucis..<br /> maintenant concernant l'abandon des dettes passées il me semble que l'Allemagne l'a honorée etremboursé sa dette de guerre, pour la France de Gaulle a eu une idée de génie, la dévaluation du franc, vous vous en souvenez peut être, ainsi la dette ne valait plus un clou et donc fut abandonnée, mais cela était avant.<br /> Aujourd'hui cela est différent puisque nous avons une seule monnaie pour des économies disparates, presque plus d'industries en France (je parle d'industries qui font vivre les français), le Portugal et l'Espagne pas mieux, l'Italie a bien une industrie mais sa dette est énorme...etc etc...donc le problème grec sera réglé quand les économies seront en embellie dans chaque pays de la zone euro, et cela n'est pas pour demain.<br /> Pas d'inflation équivaut à une déflation ce qui est dangereux pour une économie de marché, perte de confiance<br /> l'inflation au taux cité de 14% n'est pas mieux...l'idéal est une inflation contenue d'après des économistes à 4% serait une inflation qui dynamiserait l'économie, cela semble se vérifier dans les pays qui ont une croissance..<br /> L’excès de réformes pour appauvrir le peuple est une erreur politique dont ne se privent pas nos socialistes.la Grèce est l'exemple....
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N
La tu mets le doigt sur un problème économique récurant!<br /> Déjà l'Europe aura du rester à 15 et l'Allemagne faire "bus" car cette même Europe à absorbé l'ex RDA sans broncher en oubliant les dommages de guerre à la Grèce....<br /> J'écoute souvent Mr Piketty et lors de mes cours d'économies dans les seventies ,l’inflation était à 14% et les salaires indexés et tout est requis en ce moment pour une reprise mais la frilosité des entrepreneurs guette l'offre au lieu de la demande et tant qu'il en sera ainsi le chômage ne diminuera point !<br /> une grande relance Européenne est necessaire ainsi que l'équité entre les travailleurs (ex: le porc allemand qui casse les prix parce que les travailleurs sont polonais et payés à coup de lance-pierre ou les ramasseurs de fruits et légumes espagnols ou Italiens ,issus des pays en voie de développement ou le scandale Uber ou un ricain se fait les Corones en or sur le dos des taxi....) je ne sais on on va mais on y va tout droit ,alors prenons un 'Ouzo " avec des glaçons et écoutons Demis Roussos!<br /> Amitiés économiques et de pensées<br /> Le cabestan<br /> marc nesci
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