J'ai entamé un rangement bien différent du précédent, et j'élimine tout l'inutile (mais oui). En même temps, je redécouvre notamment des journaux que j'avais conservés sans y penser plus avant. Peut-être à cause du téléphone qui m'a vrillé les oreilles, ou parce que quelqu'un a sonné à ma porte. Bref, je redécouvre le plaisir de jeter l'inutile et de ne conserver que l'essentiel.

Ce travail de tri m'a fait égarer le pilote du téléviseur. Du coup, impossible de visionner quoi que ce soit. Je profite du silence pour éponger mon retard de correspondance. Dieu sait si j'avais nombre de messages en souffrance. Le silence est douillet, Je vaque à ces occupations anodines sans penser à quoi que ce soit.

Le silence des lieux est inspirant : après avoir abandonné le jeu fastidieux du tri, j'ai branché l'ordinateur qui, lui, n'hésite pas à répondre "présent". Une fenêtre ouverte sur le monde qui, depuis bien longtemps, est  à la peine. Entre les inondations, les catastrophes naturelles, les glissements de terrain, les guerres ici et là, les rivalités, les soulèvements, les prétendants au pouvoir s'acharnant à faire taire les oppositions... le vaste monde n'est pas de tout repos. Comme s'il était nécessaire que les pays soient brimés par des élites fâcheusement égocentriques, qui ne songent qu'a elles, à leur pouvoir, à ce qu'ils peuvent faire endurer au peuple, quand ils ne s'attaquent aux pays voisins parce qu'au fond d'eux stagne un pouvoir puissant de coercition. Pour eux, les peuples n'ont qu'à obéir au doigt et à l’œil. Quant à les engraisser, il n'en est jamais question : pendant que quelques uns se bourrent la panse, d'autres, bien plus nombreux,, espèrent grignoter un petit quelque chose.  Deux mondes côte à côte, mais qui ne se rencontrent jamais. Cela est aussi du désordre.

Ce n'est pas une blague : des scientifiques japonais ont, à partir d’œufs d'autruche trouvé une astuce. En février 2020, ils ont  injecté une forme inactive du virus à des autruches. Les œufs pondues par les autruches piquousées étant porteurs d'anticorps, ils ont fait des prélèvements ce qui leur a permis de mettre au point un colorant fluorescent qui, via ces anticorps, réagit aux ultraviolets. La particularité de ces manipulations en laboratoire est que lorsqu'on l'applique sur un masque, ce colorant réagit aux ultraviolets : le masque brille quand il entre en contact avec le virus.

Science-fiction ? Mais non. En revanche, l'application de cette méthode de repérage du coronavirus pourra-t-elle être multipliée et permettre, par la suite, de servir de tests de dépistage ? Vu le nombre de contaminations, il en faudra des œufs d'autruche... Au risque de faire s'éteindre une espèce animale ?

Ne rêvons pas : avant d'être à même d'être exploitée, cette découverte exigera beaucoup de temps et beaucoup d'investissements

Chaleur étouffante, air pesant et depuis quelques minutes, des éclairs rapprochés, des roulements sonores dans le ciel et désormais les gouttes de pluie s'assomment sur le macadam en rangs serrés. Dame grenouille avait prévenu : ça allait péter. Et ça pétarade pas mal.

Tant mieux, la lourdeur du temps était infernale, alors la pluie est un moindre mal, à condition de ne pas se promener en espadrilles. L'avantage de cet orage qui semble vouloir coloniser le ciel au-dessus des toits environnants c'est que ça fera tomber le trop plein de degrés qui rendait l'air suffocant il y a encore quelques minutes. Et puis, sans doute y aura-t-il moins de touristes nocturnes qui m'empêchent d'habitude de dormir sereinement. Chouette, je vais roupiller comme un ange au repos après une journée un peu chahutée. Oui, je vais pouvoir ronfler tout à mon aise. Alors, bonne nuit les petits.

Une étrange question s'il en est... En effet, la pâte de bois, premier matériau dans la fabrication du pécu, vient essentiellement du Brésil. Le transport se fait par voie maritime. Or, on manquerait de containers pour ces expéditions.  En cause également, le fait que, depuis le premier confinement, les pékins se précipitent dans les grandes surfaces pour s'approvisionner massivement en papier toilette. On a même vu des bagarres au rayon pécu...

Bon, si on est en manque, on se torchera avec, comme autrefois, ce qui nous tombera sous la main. A déconseiller : le papier glacé de certains magasines...

En ce moment, je ne suis guère disponible, ni pour écrire un article quelconque, ni pour fouiner ici et là pour trouver un sujet à développer, encore moins pour aller ici et là au gré des annonces que je reçois. Parce que je suis dans une période où je fais tout autre chose. Parce que j'ai des obligations qui reviennent tous les ans et ce, depuis une vingtaine d'années. J'ai fait le choix de m'investir dans un projet qui me tient à cœur, et ce, depuis le début de l'aventure. Un projet né de ma seule imagination et qui a nom littérature. Je suis en effet de formation classique ce qui m'oblige en quelque sorte à écrire ou de faire écrire. Une perte de temps pour certains, mais pas pour moi. Même si les conditions actuelles ne sont plus celles de l’initiative d'il y a vingt ans. Tout évolue, pas forcément dans le bon sens, rien n'étant jamais totalement statique. Je ne dispose donc pas, de ce fait, de beaucoup de temps. Un temps qui réclame beaucoup de discipline, une grande disponibilité et surtout des heures de lecture ligne à ligne. Voilà la conséquence d'une idée née dans un milieu où la littérature n'avait pas de place. Mais où elle s'est incrustée dès la première année avec un certain succès. Ce ne fut pas sans combats, les esprits ayant tendance à s'échauffer et à créer des jalousies. Entre l'esprit de récupération et la perfidie, je ne sais quel défaut est le plus nocif.