Eh oui, deuxième fournée... Que penser de tout cela ? Fût-ce long ? Ne le fût-ce pas ? En fait, je ne sais trop qu'en penser... Certes, quand comme moi on a l'esprit casanier, cela ne pèse pas. Ou tout du moins, pas vraiment. Mais sur la durée ? Sortir pour le strict nécessaire, seulement pour ne manquer de rien, est-ce bien vivable sur le long terme ? Et si je devais être en un lieu totalement clos ? Dans une grotte par exemple, ou un gouffre, qu'en serait-il ? Et surtout, sans percevoir la lumière du jour ? Comme au fond d'un cachot semblable à ceux du Mont-Saint-Michel ? Dans l’exiguïté d'un cul- de- basse-fosse ? Sans voir la lumière du jour ?
De vieux souvenirs, enfouis sous les détritus des années, surgissent brutalement. Terreur des caves, des puits, des endroits totalement clos où ne régnait que le noir absolu... Le mot cave résonne comme un vilain écho répercuté de souvenir en souvenir. L'enfance, ce moment de tous les apprentissages, rejaillit parfois à travers une porte entrouverte, une baie vitrée ou l'ombre de la nuit.
Le vase clos de quatre murs familiers seront-ils, à la longue, effrayants ?