Comme c'est bon d'encaisser de gros chèques ! Je ne peux m'en passer. C'est d'ailleurs pourquoi je passe d'un poste de dirigeant à un autre, car je sais négocier mes contrats. Je suis très exigeant en matière d'oseille, car j'ai un train de vie à assumer : mes enfants fréquentent les meilleures écoles (que je subventionne généreusement), ma femme passe son temps entre le coiffeur, l'esthéticienne, les grands couturiers (sa garde-robe en ferait pâlir plus d'une). Je reçois toute l'élite parisienne et donne des réceptions somptueuses... J'emploie du personnel, évidemment, ai partie liée avec un grand traiteur (bien content de la publicité que je lui fais), sais régaler mes hôtes avec des soirées musicales. Vous devinez donc que tout cela a un coût non négligeable. Mes domestiques sont payés avec un lance-pierre (ils sont nourris, blanchis, logés, tous avantages en nature déductibles de leur feuille de salaire, cela coule de source).
Je possède un appartement de plus de 400 m2 près de la Tour Eiffel, un chalet à Megève, une petite résidence secondaire dans le Perche (une vieille bicoque retapée par les artisans du cru pour une bouchée de pain à peine plus grosse que le prix d'achat) et là je viens d'acquérir une propriété d'une surface inimaginale, pourvue de terres agricoles (j'emploie donc des métayers), de fôrets et d'étangs (avec gardes-chasse, bien sûr), bref quelque chose d'important qu'il faut bien gérer et surtout rénover. Et ça me coûte les yeux de la tête. Je tiens à payer le juste prix alors j'ai fait des pieds et des mains pour minorer la facture du décorateur, de l'antiquaire, des artisans couvreurs, zingueurs, menuisiers, ébénistes,... bref, j'ai si bien fait que toutes les corporations y sont passées et me mangent dans la main. Oui, je suis un entrepreneur entreprenant et je dirige tout d'une main de fer. Je fais sauter plus de la moitié de la TVA (bien trop cher pour moi), j'emploie même au noir (les charges salariales ça alourdit bien trop la facture). Bref, je le reconnais, j'use de toutes les ficelles qui me permettent de préserver, voire augmenter mon patrimoine. Pourquoi croyez-vous que j'ai acheté ce domaine, sinon parce que fiscalement, c'est intéressant ?
Je suis de très près les évolutions fiscales, inutile de le préciser : moins je paie d'impôts, mieux je me porte. Depuis quelques temps, on entend un peu trop parler des paradis fiscaux, il y a même des pays qui vont transmettre leurs fichiers (c'est bien ennuyeux tout ça). Si jamais, à cause de la crise (dont, pour l'instant, je ne subis pas les effets), les états mettent à exécution leurs menaces de régulation et de moralisation des marchés, je crains de voir mon capital fondre comme neige au soleil. Les effets en seront plus désastreux que ceux de l'affaire Madoff. Mais je n'ai pas vraiment de souci à me faire : ils n'oseront pas remettre le système en question, trop d'intérêts sont en jeu et on sait bien qu'en matière de finances, la régulation est néfaste. Ma fortune a donc encore de beaux jours devant elle.

... fait vendre de l'eau de mer, pas de doute qu'on passe sur beaucoup de choses qu'il vaut mieux taire. Côté profit, ça rapporte vraiment beaucoup. Si, si, les enrhumés chroniques ont enfin trouvé le remède-miracle, de l'eau de mer, et surtout pas n'importe laquelle, celle de la mer que nous partageons avec les anglais notamment. Oui la Manche où transite un trafic important de bateaux (et pas des plus légers : transports de matières contaminées,...), la Manche produit une eau miraculeuse qui se vend 11 euros le flacon. Plus besoin d'aller à Lourdes, l'eau miraculeuse sortant du rocher de Massabielle a trouvé une concurrente mieux commercialisée qu'elle.

Qui ose émettre une telle affirmation ? Ni plus ni moins que le grand et inénarrable Jacques. Pour lui, publicitaire de renom qui a su gagner 19 campagnes sur 20 (devinez laquelle, c'est son grand regret !), il faut retrouver la créativité. Apparemment celle-ci se serait perdue, TF1, grand manitou de l'audiovisuel, voit ses recettes oublicitaires chuter lamentablement. Donc, si on établit un constat de cause à effet, cela signifie que la créativité est l'esclave de la pub. Absence de recettes serait donc synonyme du manque d'imagination des producteurs.... 
Remède à cette perte de vitesse et d'audience ? Recréer la... créativité. Quand on sait que la plupart des émissions, quelle que soit la chaîne en cause, a trouvé sa source par la simple transplantation d'émissions américaines, cela veut-il dire que tout s'essouffle et qu'il est besoin de revenir aux sources naturelles, celles du pays ? Ce n'est pas dit par le grand homme.
Lors de l'entrevue du Jacques avec un journaliste à l'affût du dernier potin, on peut entendre quelques absurdités gratinées. A savourer avec précaution et délicatesse. Un seul exemple contradictoire : cet homme de gauche ne fréquente que des hommes de droite. Il est l'ami de tel bien en cour auprès du pouvoir en place (il gère ses affaires) et a la larme à l'oeil quand il parle du grand disparu qui régna pendant 14 ans aux destinées du royaume. Il le considère comme son second père qui est la rencontre de sa vie. Il lui aurait "appris les autres, le goût de la générosité et du partage, le goût de la pensée permanente qu'on ne peut réussir que dans l'union, dans l'effort et dans la solidarité ". C'est-y pas beau ça ?
Voilà quelqu'un de bien étrange et qui entretient des liens étroits dès qu'il s'agit de pouvoir. Et le pouvoir, c'est l'argent.... Tout est dit.

Le roi s'inquiète de sa baisse de popularité. Un journal ayant fait sa une avec un titre bien ciblé quant à sa cote d'amour après son entrevue orchestrée médiatiquement, sa majesté demande une contre-enqupete car il réfute la justesse de ce sondage. Evidemment, il va à l'opposé de celui d'un autre journal ayant pignon au palais (à chacun ses goûts et ses opinions en matière de politique !).
Non, le roi n'est doté d'aucun humour et comme il croit dur comme fer ce que lui laissent entendre ses partenaires, il enfourche son dada préféré : il contre-attaque en contestant le chiffre qui s'étale en gros caractères (impossible de les louper tellement ils sont gros et bien gras).
Tout aussitôt que le roi a rugi dans son antichambre, ses fidèles zélotes ont envahi l'espace et illico s'en sont allés saisir la commission des sondages. Quoi, laisser un pignoufle de journaleux rabaisser le roi, le ramener à une cote d'amour qui descend, qui descend, c'est plus qu'il ne peut en supporter. Fébriles, ses laquais font ficelle, plus que jamais ardents à apaiser la royale colère. Ils feront certainement en sorte d'inverser la donne, de prouver qu'il y a eu manipulation de chiffres et le canard contesté se retrouvera avec un procès sur le dos pour faux et usage de faux. ON connaît ce que sont les humeurs du roi qui n'apprécie pas du tout qu'on se moque de lui et qui n'hésite jamais, véritable chicaneau, à attaquer en justice ceux qui osent médire de lui.
Il est vrai qu'il a été si bon (pour ne pas dire excellent) jeudi dernier qu'il n'aurait pas été crédible qu'il ne réagisse pas avec sa violence ordinaire. Quand apprendra-t-il, lui le donneur de leçons, à se voir en situation ?

Apparemment, casser de la vaisselle soulage de toutes les tensions. Mise en pratique au Japon afin de libérer le trop de stress des travailleurs qui ne supportent plus que difficilement soit leur travail jugé oppressant, soit la crise qui angoisse toute la planète.
Une nouvelle manière de s'enrichir puisqu'un hurluberlu japonais permet, contre espèces (en l'occurence des yens) de casser tout type de vaisselle : tasses, assiettes,... Le succès est garanti : les clients affluent aux abords de son camion, engin équipé tout spécialement de dalles de béton pour la casse. En plus, il prête obligeamment une combinaison de protection. Que demander de plus que cette sollicitude inhabituelle ?
Les entreprises françaises devraient imiter ce génial japonais et installer un lieu de jet de vaisselle : les porcelaineries et les faïenceries se développeraient et insuffleraient un nouveau souffle à l'économie en berne.