La langue française s'est transformée au fil des siècles. Mais depuis quelque temps, je repère des modifications qui me font hurler. Les bavasseux des micros sont de plus en plus limités en vocables. A tel point qu'ils font injure à notre langue modifiée via le latin parce que les Romains ont envahi la Gaule et avaient imposé leur "romanité".

Or, ces racines latines établissent des distinguo (sans doute trop subtils pour les crânes d’œuf) dans bien des domaines. Notamment celui qui évoque le temps et donc établit la différence selon qu'il s'agit de personnes ou de périodes. Lorsqu'il s'agit d'individus, selon leur âge, on dit trentenaires, quadragénaires, quinquagénaires, sexagénaires, septuagénaires, octogénaire, nonagénaires, centenaires (seul vocable qui ne soit pas aligné sur ses prédécesseurs) à mesure que l'on vieillit.

Désormais, nos bavasseux oublient systématiquement ce distinguo et disent quarantenaire au lieu de quadragénaires (ils ont déjà oublié la période où l'on parlait des quadras : abréviation facilitée par l'irruption en politique d'hommes relativement jeunes par rapport à ce que nous avions antérieurement connu.

Quant aux périodes, cinquantenaire existe (pour ceux qui l'auraient oublié). On commémore le cinquantenaire, c'est-à-dire un événement marquant qui a existé 50 ans auparavant et qu'il convient de rappeler. Rien à voir donc avec la spécificité de l'âge pour l'Homo Sapiens. Tout comme le bicentenaire existe, toujours en rapport avec un événement marquant : cela s'appelle une commémoration. Tout comme le millénaire répond à une période de 1000 ans (nous en sommes au 3ème si je ne me trompe pas)

Bref, cette inculture m'agace : elle appauvrit le langage. Ce qui ne peut que déboucher par un oubli total à plus ou moins brève échéance d'une culture propre à notre pays. Que pourront lire dans les siècles à venir ceux qui n'auront pas eu accès à ce savoir d'origine latine ? Ils seront incapables de décrypter les documents anciens, dont ceux du haut moyen-âge et pas que.

PS : vu sur le vouaibe que le mot cinquantenaire était désormais appliqué à l'homme en 2ème sens du mot. Va falloir jeter aux ordures nos vieux dictionnaires...

Le président ne s'adresse pas à la nation et voilà qu'il innove : il a rencontré des élèves et ses réponses ont été transmises à PIF. Cré vingt dioux, une innovation très particulière. Et même hors du commun. Un (ou une) élève lui a posé la question : un président peut-il ne pas finir son mandat (ou quelque chose dans ce genre) ? Sa réponse a été oui, mais...

Ah les gosses... ! Impayables. Mais attentifs : n'oublions pas que les enfants sont des éponges qui ingurgitent tout ce qui se dit, et ce, très tôt. D'ailleurs, vous aurez remarqué tout comme moi que la parole vient très vite, hors exceptions. C'est fou comme les enfants captent tout très vite. Les premiers apprentissages sont souvent des mimétismes dans les comportements et la parole en est l'exemple parfait.

Bref, pour en revenir à ce passage auprès d'enfants avec lesquels il a échangé, pour ce qui est du journal Pif qui a fait paraître un article avant même un journal "plus" sérieux tel Le Monde, on peut se poser une question : quelle a été l'enfance du président ? On sait qu'il a été élevé par sa grand-mère. Ceci explique peut-être cela.

Berger a demandé à ce que le président reçoive l'intersyndicale. La réponse est - évidemment - NON.

Il me fait l'impression d'un gamin capricieux qui ne veut pas céder. Ce non catégorique n'a rien d'étonnant de sa part. Il est devenu président sur un coup de poker orchestré par un milliardaire dont j'ai oublié le nom (il n'est pas de mes connaissances). Le pouvoir lui est monté au cerveau et a perverti  son sens des réalités. A cela s'ajoute, que si son concurrent lors de la deuxième élection n'avait pas été MLP, il se serait pu qu'il échoue.

Ah le pouvoir... ! Une source de méconnaissance d'un peuple éruptif fait commettre des erreurs impardonnables.  Son refus de recevoir les syndicats est une forme de mépris qui ne dit pas son nom. Il joue à l'imperator, mais n'est pas Auguste. Dans les temps anciens, quand les Grecs ont inventé la démocratie, les élus du peuple consultaient et menaient la politique choisie par vote au sénat.

Aujourd'hui, mal lui en prend : ces syndicalistes de petite extraction populaire ne sont pas dignes de le fréquenter.

J'attends le moment où il décidera tout seul de tout et je le soupçonne de déjà dresser une liste de ce qu'il faut supprimer pour qu'il puisse régner sans partage.

J'exagère ? Voui ! C'est une manière comme une autre de décompresser alors qu'on voit notre pays balayé par une colère qui ne faiblira pas avant longtemps. Et ce, d'autant mieux que d'autres chantiers devraient suivre puisqu'ils sont déjà à l'étude. Le "transformateur" en chef en a ainsi décidé. Que cela nous plaise ou non.

C'est à désespérer d'entrevoir la fin du tunnel dans lequel on nous a engouffrés, faute de dialogue.

... quand on écoute les infos. Pas plus tard que ce matin, j'ai voulu prendre des nouvelles de Sainte-Soline. Était présent sur le plateau le président de la Ligue des Droits de l'Homme. J'ignorais que cet organisme se mêlait aux manifestations (par vingt observateurs de cet organisme d'utilité publique). J'ignorais également qu'ils n'avaient pas de réponse de la part de la préfète (une loi dont j'ignorais l'existence) alors qu'ils doivent en passer par la préfecture pour être autorisés à venir observer le déroulement des manifestations.

Selon ce que ces observateurs ont relevé, la manifestation anti-bassine était calme. Cela a dégénéré lorsque les Gendarmes ont employé des fumigènes alors que la situation ne dérapait pas. Et même des LBD (tiens, je croyais qu'ils étaient interdits depuis les méfaits engendrés par ce matériel lors de la contestation des Gilets Jaunes).

Ils ont noté notamment que l'ambulance appelée pour secourir un blessé grave n'était arrivée qu'une demi-heure après (elle était interdite de séjour sur le terrain de la confrontation, selon les ordres de la préfète). L'état de cet homme de 30 ans est très inquiétant (atteint à la tête) ; il se dit également que son pronostic vital est engagé.

J'ai vu également des BRAVM investir le champ occupé par les protestataires. Que faisaient-ils là ? Ce que je peux affirmer, c'est que leurs engins venaient en complément des LBD et fumigènes.

Se pose une question : comment un serviteur de l'état peut-il prendre de telles dispositions quand se déroule une occupation d'un terrain par des gens pacifiques ?

Décidément, l'état devient totalitaire : en effet, un serviteur de l’État ne ferait donc pas référence  au Ministère de l'Intérieur. A moins que les ordres ne viennent de cet organe central du pays. Ce qui ne m'étonnerait pas dans la mesure où le ministre en charge fait tout pour faire monter la mayonnaise avec des propos sans ambiguïté. Il y a en lui une propension à avoir des coups de gueule que je désapprouve. Sans doute, parce qu'il est "arrivé" alors qu'au départ, il ne semblait pas prédestiné à occuper un poste ministériel. Comme quoi le pouvoir monte à la tête, surtout quand on parvient à atteindre le "sommet".

Se pose une question cruciale : comment se fait-il que ce soient les gendarmes et non les policiers qui étaient présents ?

Notre pays est en train de se déliter dangereusement.

https://www.devenirpolicier.fr/actualites/police-gendarmerie-quelles-differences

Voilà un bout de temps que ça défile dans les rues. Selon François Hollande, son successeur ne doit plus atermoyer et donc inviter les syndicats afin d'aborder tous les sujets qui fâchent. Selon lui, il doit renouer le dialogue avant même la réponse  du Conseil Constitutionnel : autrement dit, il doit "inviter l'intersyndicale sans attendre la décision du Conseil Constitutionnel et sans préalable,  pour parler de tous les sujets dont les retraites. S'il prononce cette phrase, je pense que la situation peut être dénouée".

Un conseil judicieux qui, me semble-t-il, devrait résonner dans l'oreille de ce président car c'est lui seul qui a déclenché ces manifestations, c'est donc à lui qu'il revient de convoquer l'intersyndicale au plus vite afin que notre pays retrouve le calme. On ne peut pas vivre dans un chaos qui pourrait dégénérer en un mouvement plus grave. Sans compter qu'il y aura désormais une enquête à propos des violences policières lors de ces rassemblements. Un exemple : un jeune participant à l'un des derniers rassemblements a quitté la manif car, selon lui, il avait noté que le comportement des policiers avait évolué vers une confrontation brutale. M'est avis qu'il n'est certainement pas le seul à avoir compris qu'il valait mieux conserver tous ses abattis que de se retrouver blessé, voire amputé.

PS : une vidéo montre des policiers jeter à terre, frapper et insulter (voire menacer) un jeune qui rentrait paisiblement chez lui.