On n'y fait pas attention et pourtant on devrait s'y arrêter. Chaque fois que nous recevons (une fois par an) la note des assurances (logement, voiture,...), une petite ligne est appelée pudiquement "frais accesoires". On n'en s'en inquiète pas. Et pour cause... voilà des décennies que nos assureurs nous les imposent. A force d'habitudes, on est devenu indifférent, on ne se pose plus de questions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Nous sommes des cochons payeurs qui ne se révoltent plus. C'est vrai qu'à force d'être pompés, ça peut se comprendre et comme, avec l'euro, les sommes apparaissent modiques (on a déjà oublié qu'un euro, c'est 6,55957 francs), notre attention n'est pas retenue. Il ne faut pas oublier qu'aujourd'hui, les primes d'assurances sont prélevées directement sur les comptes des clients
Eh bien, on a tort.
Petit retour en arrière : autrefois, quand les ordinateurs n'existaient pas,
les appels étaient faits... à la main. Un travail titanesque qui nécessait de la main d'oeuvre. Main d'oeuvre qui avait un coût. Les petites mains remplissaient les bordereaux, quittances et
autres documents indispensables. Etaient-elles rétribuées à l'acte ? Il paraît que oui, mais ce n'est plus d'actualité. Nous sommes au 21ème siècle, l'ordinateur est roi, ce qui soulage bien les
travailleurs des compagnies d'assurances : d'un clic, c'est parti. Le "traitement automatisé de l'information" (c'est ainsi que cela s'appelle) devrait - logiquement - induire que ces frais
n'existent plus. Ce n'est pas le cas.
En outre, il semblerait que 8% des sommes versées concerne la "gestion administrative" des dossiers. En clair, c'est la double peine pour l'assuré qui n'a aucune assurance d'être bien géré, sauf au niveau des sommes versées (pardon, prélevées).
Merci le Canard (n° 4670 du 28 avril)