Un G20 de plus arrivé à son terme. Si le volet croissance a bien été soutenu par les participants à cette réunion internationale, en revanche, la taxation des banques, lesquelles ont joué sans vergogne avec l'argent de leurs clients, n'a pas été retenue. Cela vous étonne-t-il ? Sans doute non.
Las ! Nous sommes comme d'habitude les dindons d'une farce gigantesque qui consiste à nous faire accroire qu'il est possible de réguler la finance. Chacun y va de son trémolo, appelle de tous ses voeux une réforme bancaire, la mise au pas des établissements financiers. Mais, dans le fond, ces propos 'virils' ne cachent-ils pas la vanité de leurs desiderata, la vacuité de leurs tentatives ?
Le monde est gouverné par l'argent. Le libéralisme - qui a remplacé la démocratie réelle - est si bien implanté dans les us et coutumes qu'il n'a même pas besoin de se défendre tant il semble couler de source. Comme s'il était imperméable aux crises successives depuis sa création. La dérégulation initiée est pourtant arrivée à son terme. La crise éclatée en 2008 est loin d'être terminée. Elle n'a pas, en effet, achevé son grand oeuvre. Les peuples ne sont pas encore totalement réduits à la vraie misère. Ils ont beau se révolter, aucun de leurs cris, de leurs colères, ne sourdent jusqu'aux oreilles des puissants. Et quand je dis puissants, il ne s'agit pas des dirigeants des états, mais des financiers qui ont joué un rôle-clé dans cette tourmente qui n'en finit pas, qui s'éternise, qui rend tout le monde fou. Mais sans doute cette folie n'atteint-elle pas encore les sommets prévus par ces géants qui ne savent plus délier les cordons de la bourse, mais qui savent, en revanche, savent très bien mener les spéculations sur le dos de la planète.
Jusqu'où faudra-t-il que nous soyons réduits pour que le monde change ? A moins que rien ?