Les manifs tournent au vinaigre. Le dispositif policier semble inefficace car il se laisse très vite déborder par des bandes de casseurs qui, après avoir commis leurs méfaits, s'échappent à toute vitesse. Ils se perdent dans le dédale des rues adjacentes pour revenir un peu plus loin et poursuivre les dégradations qu'ils sont venus perpétrer.
La police reconnaît que les casseurs ne sont pas des manifestants, mais des bandes attirées par l'aubaine suscitée par les protestations lycéennes, étudiantes et salariales. Des vidéos circulent montrant les exactions de ces individus encagoulés. Autant dire tout de suite que ces jeunes venus on ne sait d'où n'ont rejoint les rangs des manifs que pour se livrer à la casse et au pillage.
Ces violences ressemblent furieusement à des guerillas urbaines. Et ce ne sont pas elles qui apporteront de la crédibilité aux slogans vibrants émis par les manifestants. Bien au contraire. Il va de soi qu'il ne s'agit plus que de cela dans les médias et non de ce que représentent ces défilés successifs. Comme si ces individus n'attendaient que cette occasion pour dévaster une société qui leur déplaît, à moins qu'ils ne croient qu'ils peuvent tout se permettre justement parce que ces manifs sont syndicalement organisées et qu'ainsi ils échapperont à la justice. C'est tellement facile de se fondre dans la foule, de passer inaperçu. Sauf qu'ils éprouvent le besoin de masquer leurs visages et qu'ils viennent armés de barres de fer. Pour casser de vitrines, et éventuellement du flic. Ce qui est avéré, et là, pas besoin d'être grand clerc, c'est bien pour foutre la merde qu'ils saisissent toutes les occasions pour se livrer à la violence. Une manière comme une autre de cracher à la face du pouvoir en place, à moins qu'ils ne s'agisse tout bêtement de cracher à la face des manifestants, de leur manifester le mépris qu'ils éprouvent à leur endroit. Ce qui laisserait alors supposer qu'il s'agit d'individus affiliés à l'extrême droite, violents par nature, ayant besoin de saccager pour se sentir supérieurs. Notre société est vraiment malade d'elle-même puisqu'elle est capable d'engendrer d'aussi sinistres personnages. C'est bien la preuve que même sans la crise ils agiraient de la même manière. Il faut dire que tout est fait pour exacerber les plus bas instincts. A qui profite le crime ?