Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
8 mai 2012 2 08 /05 /mai /2012 10:54

Le mensonge semble être la coutume en politique. Il en est un qui est passé inaperçu et pourtant, il est démonstratif de cette pratique usuelle.

 

Lors du débat entre les deux finalistes, l'un d'eux a dit que les IUFM avaient disparu. Son adversaire n'a pas relevé. Alors que si les IUFM ne sont plus indépendantes, elles existent encore. A ceci près qu'elles ont été intégrées aux universités. Il existe d'ailleurs un démenti officiel, paru le lendemain. Passé inaperçu, cela va de soi. Or, si les IUFM avaient bel et bien disparu, il coule de source qu'il n'y aurait plus de formation des enseignants. Si cette contre-vérité n'est pas un mensonge, alors qu'est-ce ?

 

Un mensonge exemplaire de ce qui peut se dire quand il s'agit d'abrutir encore un peu plus les citoyens, insoucieux du devenir des formations professionnalisantes, parce qu'ils ne distinguent que ce qui les touche au plus près. Si, au lieu de se cantonner à ne voir midi qu'à sa porte, la masse populaire savait trouver l'information là où elle se trouve, elle ferait davantage de bons choix. La dérégulation de l'instruction est l'un des pivots pour toujours plus de destruction des lieux essentiels dont l'Education est le socle. Sans cette assise, il ne faut pas s'illusionner : ces acquis fondateurs de la république ne seront bientôt plus que des souvenirs. Certes, le nouvel élu entend remédier à ce travail de sape. Mais la conjoncture permettra-t-elle de mener à bien son projet ?

Partager cet article
Repost0

commentaires

R
<br /> La formation des enseignants avec la fin des vrais IUFM, anciennement les écoles des maîtres, est bel et bien une réalité que sarko a mis en place.<br /> <br /> <br /> La formation des enseignants tel qui l'a transformé est une aberration. Ils ont moins de stages sur le terrain, moins de formation, et sont catapultés sur le terrain au bout d'un an sous l'oeil<br /> d'un "tuteur", un autre prof, qui se trouve parfois dans un tout autre établissement. Facile pour suivre son stagiaire !<br /> <br /> <br /> Sans parler de la mise en place de ces nouveaux enseignants dans les établissements en difficulté, là où ceux qui ont de l'expérience auraient beaucoup plus de chance d'accompagner les élèves.<br /> <br /> <br /> Et je ne parle pas de la disparition de certains enseignants, remplacés par de jeunes étudiants trouvés à l'ANPE, sans aucune formation pour enseigner.<br /> <br /> <br /> Je connais mon sujet.<br /> <br /> <br /> Et on peut dire merci à sarko pour avoir complètement destructuré l'école en France et permis de creuser encore plus les écarts entre les élèves.<br /> <br /> <br /> François Hollande veut et va pouvoir rétablir ce qui a été déterioré et remettre des effectifs d'enseignants convenables dans les établissements pour permettre une instruction solide à chacun car<br /> l'éducation est bel et bien le socle de l'avenir.<br /> <br /> <br /> A bon entendeur<br />
Répondre
L
<br /> <br /> Oui, je sais tout cela. Avant la réforme, les IUFM étaient des instituts universitaires de formation des maîtres. Ils le restent avec moins d'indépendance,<br /> moins de moyens, dont ces stages non rémunérés. L'aspect statutaire ne changera pas (intégration dans les universités), en revanche, il est possible de rendre aux stagiaires un statut d'employé<br /> payé comme n'importe quel enseignant.<br /> <br /> <br /> Ce qu'il faut ajouter, c'est le carnage engendré par la LRU : l'autonomie est une privatisation déguisée. Les établissements du supérieur doivent trouver des<br /> fonds auprès du privé...<br /> <br /> <br /> <br />