On est à l'époque des réformes et la plus importante de toutes ne parvient pas à être mise en place. Les monnaies sont chahutées et le triple A cher à nos gouvernants est en train de subir un revers : les dettes accumulées sont trop importantes pour être résorbées. On dit même qu'en à peine un quinquenat, l'actuelle majesté a doublé la fameuse dette. Bigre ! Sans doute se croyait-elle d'essence supérieure et hors d'atteinte. Las ! Il n'est rien. Et qui trinque ? Les contribuables.
Actuellement il y a deux lignes : celle de Jacques Attali qui prédit la fin de l'euro avant la fin de l'année parce que l'Europe ne sait pas prendre la seule solution qui résoudrait le problème et celle de l'Allemagne qui refuse que la BCE ait les mêmes pouvoirs que la FED. Si la banque centrale européenne ne peut soutenir les états, à quoi sert-elle donc ?
Selon Jacques Attali il faut que, lors de la prochaine réunion fixée au 9 décembre, les états infléchissent la volonté allemande de ne rien changer au statut de la BCE. Il a plus que vraisemblablement raison. Les décisions des traités peuvent être inversées. Encore faut-il qu'il y ait la volonté affirmée de le faire. Et ce n'est pas le cas. On dirait bien que la panique en zone euro ne profite qu'à un seul pays. Mais ce pays-là a-t-il conscience qu'il met tous ses voisins en danger ? Et que, par voie de conséquence, lui-même se retrouvera grosjean comme devant lors de l'implosion de la monnaie unique ?
Je n'ai jamais étudié l'économie, je l'ai toujours subie. Comme la majeure partie de la population européenne. En instaurant la monnaie unique afin de contrer nos cousins américains, non seulement ce fut une erreur monumentale puisque les taux de change étaient tordus : chaque pays voyait sa monnaie aussi forte. Il aurait fallu réfléchir un peu plus loin et faire en sorte que les états membres disposent du même taux, ce qui aurait réduit les inégalités entre le nord et le sud. Quand on a été 25, du jour au lendemain, là encore, il aurait fallu que les nouveaux venus adoptent l'euro, ce qui aurait facilité grandement l'adhésion à cette Europe, forte de ses membres, forte d'une monnaie exceptionnelle, forte d'une politique commerciale égalitaire. Sans doute était-ce trop demander aux technocrates que d'infléchir leurs positions et de réfléchir différemment.
En bref, si le Sieur Attali a raison, demain, on sera mangés tout crus.