Voilà que les bagages sont pris à partie : ils seraient chargés d'oseille. Et ce n'est pas tout. On lève tout un tas de lièvres bien malodorants. Apparemment, tout est bon pour se refaire une santé sur le dos des utres. Evidemment. Tout aussi apparemment, si ces écarts de bonne conduite sont en cour, c'est sans doute tout simplement parce que le bon peuple accepte, voire réclame, que l'on dénonce les travers des ex ou des possibles futurs. AÏe ! La république souffre de travers qu'il est commode, et sans doute utiles, de dénoncer. Serait-ce le grand retour des Monsieur Propre ?
Tandis que l'on répand du venin en veux-tu, en voilà, la barque est en train de chavirer plus que jamais. On oubie d'écoper avec vigueur. Tous les efforts pour sauver l'équipage semblent inutiles : la finance s'écroule.
Eh oui, la crise - qui semblait jugulée (pour certains mais pas pour d'autres) - reprend de la vigueur et menace l'ensemble d'une Europe en souffrance et fortement chahutée sur les marchés. Les bonnes intentions et les déclarations fermes ne suffisent pas à enrayer les tentatives de déstabilisation. Il fallait sauver le soldat Ryan, désormais, il faut sauver la monnaie unique. Donc conserver à tout coût le triple A alors que les déficits sont abyssaux et incontrôlables. Ces pauvres riches, c'est dit, participeront à l'effort demandé à toute la population : ils seront ponctionnés à hauteur de 3%. Mais seulement jusqu'à ce que l'on soit revenu à un déficit de 3% du PIB. L'égalité entre ces deux pourcentages laisse songeur. Mais sans doute est-ce faire preuve de bien mauvais esprit que d'y voir autre chose qu'une simple coïncidence. Admirons donc la sagesse de cette décision et l'esprit civique dont ces pauvres riches font la démonstration : tout ce dévouement est admirable. Sus donc et surtout sans aucun complexe aux niches fiscales : le chien doit réintégrer sa vraie place et ne plus montrer le bout de sa truffe. Encore moins donner de l'aboiement.
Les "efforts" consentis par les décideurs suffiront-ils à sauver autre chose que la face ?