Battre la campagne...

.. pour ne pas battre sa coulpe.
Le roi a repris son bâton de pélerin et court prêcher pour sa paroisse dans des cités éloignées de la capitale (entendez par là qui n'ont pas son importance ni ses problématiques). Oui, il s'est remis en campagne comme au beau temps où, bille en tête, il allait ici et là convaincre le bon peuple qu'il était le meilleur pour les sortir du pétrin. Oui, il refait campagne, de préférence là où il sait pouvoir compter sur bon nombre de féaux de son camp. Car c'est bien là le problème, le roi ne convainc plus personne, son seul atout reste donc ces rares fidèles auxquels il tente de faire accroire que tout est encore possible. Il espère les regonfler à bloc et donc à faire bloc derrière lui.
Oui, il bat la campagne pour ne pas se remettre en question ni reconnaître qu'il est à côté de la plaque, qu'il n'a rien compris et que décidément ces serfs lui empoisonnent le climat en manifestant et sont de sacrés empêcheurs de tourner en rond (c'est sûr, il les mâtera croit-il). Un roi bien empétré dans ses propres contradcitions et ses revers de fortune. Un roi dont le royaume ne vit que contraint par la faute de la crise planétaire, crise qu'il a niée et qui lui explose au nez. Une sacrée veste pour celui qui se prenait pour un "révolutionnaire" en endossant le vêtement du monsieur Propre mondial. On ne peut peut-être pas lui mettre tout sur le dos, mais au moins qu'il endosse un habit à sa mesure et cesse de pratiquer la fuite en avant... en cessant de se mettre en avant.