Voilà un monsieur qui semble vouloir agir avec fermeté, ne rien laisser passer, restaurer la confiance du peuple envers ses représentants de l'ordre. Que de mots rassurants, auxquels se mêle une sorte de benoîterie bon enfant. Le tout appuyé par un accent fleurant le terroir.
Que penser de cette fermeté toute nouvelle ? S'explique-t-elle par le simple changement de personnage ? Ou bien n'est-ce qu'un simulacre ? Le menton en galoche, l'allure quelque peu paysanne semblent indiquer que le monsieur est humble. Une allure qui gomme la réalité car, après tout, ledit monsieur est, comme tous les autres avant lui, issu de l'ENA. Une école dont les critères d'éducation et de formation n'ont pas changé depuis sa création. En substance, encore un formaté à l'aune initiale de cette école. En quoi cela changera-t-il la politique actuelle ? Encore l'un de ces subterfuges très politiciens... Ces messieurs sont tous interchangeables.
Fermeté dit-on. Mais quelle fermeté ? Va-t-on se contenter de pincer les petits distributeurs alors qu'il faut traquer les chefs de gang qui produisent et distribuent via des petits vendeurs. Il faut une volonté affirmée pour démanteler ces réseaux, recruter des indics, former des brigades qui sachent s'infiltrer pour savoir qui est qui et comment le réseau est organisé... Autrement dit, une entreprise de longue haleine avec une refonte du métier de policier sous couverture. Avec le souci permanent du respect de la déontologie policière. Pas simple quand on sait que ce commerce illégal rapporte gros... et qu'il est fort tentant d'arrondir ses fins de mois...
Il était un petit homme Pirouette cacahuette...